Bonne nouvelle pour les concessionnaires automobiles exerçant en Algérie. Les licences d'importation de 25 000 véhicules neufs vont être octroyées pour une quarantaine d'opérateurs, dès le 23 août prochain. En effet, le ministère du Commerce procédera à la distribution desdites licences, une fois signées par Ahmed Saci, le 21 août prochain, ont rapporté des médias locaux. «Le ministère du Commerce procédera à la distribution des licences d'importation de 25.000 véhicules et ce, à partir du 23 août en cours, une fois que le ministre Ahmed Abdelhafid Saci, aura signé ces licences, le 21 du même mois», selon des sources ministérielles citées. La distribution de ces licences était prévue pour le mois de juillet dernier. Mais ceci n'a pas eu lieu puisque la commission mixte chargée du dossier n'avait pas finalisé son travail. En 2016, le ministère du Commerce avait autorisé l'importation de 98 374 véhicules, alors qu'avec le système des quotas, on annonce l'importation de 25.000 unités seulement, par 40 opérateurs, pour cette année. Selon les mêmes sources, le ministère du Commerce n'écarte pas la possibilité d'importer les véhicules de moins de trois ans. «Le département du Commerce envisage d'attribuer les licences d'importation de ces véhicules au cours du premier trimestre 2018», indique-t-on. Il faut savoir que les concessionnaires automobiles n'ont importé aucun véhicule depuis le début de l'année. Seulement, il faut noter que l'Algérie a importé pour 530 millions d'euros de véhicules, exclusivement achetés par les particuliers via les licences d'importation. L'opération d'octroi de ces licences devait avoir lieu après la promulgation du nouveau cahier des charges régissant l'activité de l'assemblage et du montage de véhicules en Algérie, dont la première phase a été finalisée. Mais les nouvelles instructions du président de la République Abdelaziz Bouteflika aux membres de son gouvernement, visant à cesser ce qu'il a appelé une «provocation réelle» à l'encontre des opérateurs économiques, ont accéléré les choses. Le ministre du Commerce, Ahmed Saci, avait indiqué à ce propos, lors d'un point de presse en marge d'une réunion avec les cadres de son secteur, qu'il n'y aura pas de licences d'importation avant les résultats de l'évaluation de l'activité des usines d'assemblage automobile. Interrogé sur l'octroi des licences d'importation des véhicules au titre de l'année 2017, le ministre avait laissé entendre que celles-ci restent «tributaires des résultats des travaux de la commission installée par le ministère de l'Industrie», chargée d'établir un nouveau cahier des charges. Des modifications ont été apportées dans la première phase au texte en vigueur, qui n'a pas permis d'atteindre les objectifs escomptés par les pouvoirs publics. Les principales conclusions de cette première étape portent principalement sur l'exigence à moyen terme d'exporter une partie de la production et d'exiger une participation minimale du partenaire étranger dans le capital des sociétés algériennes créées, selon un communiqué du ministère de l'Industrie et des Mines. Le projet de texte exige des constructeurs de mobiliser leurs sous-traitants et équipementiers afin d'aider les entreprises nationales à augmenter le taux d'intégration et d'encourager la création d'une industrie de sous-traitance, entre autres. Il est utile de rappeler que le secteur de l'automobile en Algérie a été entaché par plusieurs scandales, notamment dans le domaine de l'assemblage et du montage, sans parler de la flambée des prix des véhicules, tant sur le marché de l'occasion que sur le marché des véhicules neufs. Ce qui a poussé le ministère du Commerce à ouvrir une enquête sur la cherté des véhicules assemblés en Algérie et qui reviennent beaucoup plus cher que ceux importés.