La dixieme édition du Festival international de la bande dessinée d'Alger (FIBDA) se caractérise par son fractionnement en deux lieux différents : le palais de la culture Moufdi-Zakaria et l'esplanade de Ryadh El Feth. Cette initiative a réjoui certains visiteurs et suscité la réprobation d'autres. Pour certains, le Palais de la culture Moufdi-Zakaria est un espace plus adapté pour cette manifestation culturelle, contrairement à l'esplanade de Ryadh El Feth où un soleil de plomb annihile toute volonté de s'y rendre.Il est à relever que cette édition du FIBDA a drainé beaucoup de jeunes gens avides de rencontres et de découvertes. Sur l'esplanade ainsi qu'au Palais de la culture, on remarque plus de stands que les années précédentes. Il y a du nouveau, notamment dans la vente d'objets dérivés comme les tee-shirts, pin's et figurines, et ces derniers sont vendus par la première boutique japonaise en Algérie. On retrouve le sempiternel stand de Z-Link avec ses nouvelles revues de bandes dessinées et celui de Dalimen avec ses ouvrages. En matière d'expositions, elles sont nombreuses, notamment celles de Uderzo in extenso, La rétrospective d'El manchar, La french comics, Kronikas, Tarzan et les travaux de l'atelier algéro-italien. De haute facture, elles sont réparties dans les deux endroits choisis. Celle de François Shuiten est remarquable par la finesse du trait et les dessins subtils. Un espace de rencontres Un concours de cosplay a eu lieu au Palais de la culture. Bon nombre de jeunes gens ont arboré des costumes puisés dans les bandes dessinées et mangas. Avec sagacité, et habileté, ils ont su imiter leurs héros à l'identique avec des costumes confectionnées par eux et un maquillage idoine. Il est à noter que des ateliers de dessins ont été initiés par l'association jeunesse dont le siège se trouve à Aïn Naâdja. De visu, bon nombre de garçons et de filles s'adonnaient à la bande dessinée. Le matériel est fourni par l'association et par le sponsor Fabs. L'ambiance de cette dixième édition semble mitigée par rapport aux années précédentes. Les visiteurs d'un certain âge semblent plus ou moins désappointés. Toutefois, pour tous ces jeunes avides de rencontres, le FIBDA reste un événement à ne pas rater et un espace convivial de détente et de plaisir. Avis de visiteurs Omar, commerçant : «C'est nul !» «Pour ce FIBDA, on sent que le personnel est largué. C'est anarchique, nul et pour dix ans d'existence, ce festival est misérabiliste». Inès, étudiante en pharmacie : «Mis à part les nouveaux stands, rien de nouveau» «Pour cette édition, il n'y a pas de différence par rapport aux années précédentes, sauf que de nouveaux stands de produits dérivés de l'animation et des jeux vidéos ont ouvert comme start cosplay et SGC. Au Palais de la culture, les expositions sont intéressantes mais au niveau de Riadh El Feth, il n'y a pas de nouveautés. Ce sont les mêmes livres, Il n' ya pas de choix. Pour les mangas, ce sont toujours les mêmes depuis cinq ans. Par ailleurs, l'entrée est chère.» Mourad, ingénieur en informatique : «Les B.D présentées ont un viveau appréciable» «Il y a des expositions intéressantes pour l'illustration surtout celle de François Schuiten. Ce sont de beaux dessins, mais pour les livres pas de nouveautés. La bande dessinée présentée a un niveau appréciable. Elle est variée, pleine d'humour et à la thématique de science fiction.» Salman, étudiant en mathématiques : «Le Palais de la culture est mieux adapté pour accueillir cette manifestation» «A mon avis, le Palais de la culture est mieux adapté pour ce genre de festival. Pour ce dixième FIBDA, il y a plus de stands mais l'animation est moindre. J'ai regretté d'avoir pris un billet d'entrée pour une semaine au prix de 600 Da. C'est cher !» Massinissa, étudiant en informatique: «Pour cette année, l'organisation est anarchique» «Cette année, l'organisation est anarchique, le programme n'est pas détaillé et la page Facebook ne répond pas. Il y a de belles expositions de haute facture mais les visiteurs ne viennent que pour le cosplay.»