L'ancien milieu offensif de l'EN et du CRB, Hocine Yahi, accorde les circonstances atténuantes aux Verts et espère que la déroute d'avant-hier contre le Malawi ne soit qu'un accident de parcours. Quelle est votre réaction après la lourde et inattendue défaite de l'EN dans le premier match de la CAN contre le Malawi ? Franchement, je suis traumatisé, comme tous les Algériens. Cette défaite a fait mal à tout le monde. J'ai fait une séance d'entraînement ce matin (hier matin, NDLR) au WR Bentalha et je ne vous cache que mes joueurs étaient sous le choc. Notre équipe nationale pouvait perdre ce match contre le Malawi, mais pas de cette manière et pas avec un tel score. Nos joueurs sont passés complètement à côté de la plaque. On ne les a pas reconnus. Ils n'ont rien fait pour gagner. A ce niveau, c'est inadmissible de perdre de cette manière et face à un adversaire de la trempe du Malawi. Notre pays un nom et une réputation en Afrique et dans le monde entier. On n'a pas le droit de les salir de la sorte. J'espère qu'ils vont retenir la leçon et réagir jeudi face au Mali. Beaucoup remettent en cause la stratégie de préparation et les choix du sélectionneur national Rabah Saâdane ? On se pose pas mal de questions. Y a-t-il des problèmes dans l'équipe ? Les joueurs sont-ils mal préparés ? Je pense qu'on sera édifié après le second match contre le Mali. Il ne faut pas se précipiter et porter des jugements hâtifs sur la préparation et les choix de l'entraîneur qu'on respecte et qu'on doit soutenir. Il se pourrait que la défaite contre le Malawi soit un simple accident de parcours. On l'espère bien en tout cas. Même la Côte d'Ivoire a raté sa première sortie et a été tenue en échec par le Burkina Faso malgré la présence de son armada de joueurs évoluant dans les plus grands clubs européens. Nos joueurs doivent prendre leurs responsabilités et réagir positivement contre le Mali pour effacer cet affront et redonner le sourire à notre peuple qui attendait beaucoup d'eux surtout qu'ils sont qualifiés pour le Mondial. Etes-vous convaincu par la justification donnée par le sélectionneur national et les joueurs qui se cachent derrière les conditions climatiques sévissant en Angola ? Je tiens à dire que l'Afrique noire a ses propres caractéristiques auxquelles il faut vite s'adapter. Les conditions de jeu sont très délicates dans ces pays, comme l'Angola où l'humidité est difficile à supporter. Ça demande beaucoup de courage et de sacrifices. Les meilleurs joueurs du monde peuvent passer à côté en Afrique où il est difficile de se retrouver et de s'exprimer pleinement. C'est un climat totalement différent de celui de l'Europe. En Afrique, ce n'est pas uniquement le terrain qui tranche. Beaucoup de facteurs extrasportifs entrent en jeu.