L'homme qui a mis fin à la vie du colonel Ali Tounsi, le colonel Chouaib Oultache, serait décédé. Blessé au cours de la fusillade qui a suivi son acte, le colonel Oultache a été transféré vers l'hôpital central de l'armée, à Aïn Naâdja, où son état a été jugé stationnaire. La décision a été prise de l'évacuer vers un établissement hospitalier à l'étranger, accompagné d'une brigade spéciale. Il serait décédé au cours de son transfert, avons-nous appris de source digne de foi. Si elle se confirmait, la mort du colonel Oultache signifie la disparition de l'élément clé de cette tragédie. Les enquêteurs devront faire l'impasse sur un faisceau d'éclairages, comme les motivations du meurtrier et sa version des faits. L'on sait déjà que les relations entre le défunt Ali Tounsi et le colonel Oultache dépassaient largement le cadre professionnel. Les deux hommes étaient amis et voisins. Le colonel Oultache bénéficiait de la confiance du colonel Tounsi, qui l'avait nommé à la tête de la division héliportée de la DGSN en 2003. Les relations se sont passablement détériorées après des développements récents liés à la passation de marchés par la direction dirigée par Oultache. Selon des sources concordantes, une enquête diligentée par la DGSN avait révélé des irrégularités dans les transactions passées par le colonel Oultache. L'enquête, pratiquement bouclée, avait été révélée par le quotidien Ennahar, ce même journal qui était entre les mains de Oultache le jour de la tragédie. Avec la disparition du colonel Oultache, des pans entiers de cette triste affaire resteront à jamais mystérieux. L'assassin aura emporté son secret dans sa tombe.