Air Algérie continuera à profiter de son monopole sur le transport aérien national, du moment que les autorités publiques ont décidé de temporiser l'ouverture du transport aérien aux opérateurs privés. L'ouverture du ciel algérien aux compagnies privées a fait couler beaucoup d'encre, mais rien n'a été décidé jusque-là. Jeudi, le ministre des Transports, Amar Tou, a affirmé que l'implication du secteur privé dans le secteur aérien n'est pas d'actualité. Il estime qu'«il s'agit d'une décision politique importante». M. Tou qui répondait à une question orale d'un député de l'Assemblée populaire nationale (APN), a indiqué que «les autorités publiques ont décidé de reporter pour une durée indéterminée l'ouverture de ce secteur au privé». La raison avancée par le ministre est que «l'Etat veille à tirer les enseignements des échecs qu'a subis le secteur par le passé». Toutefois, les entreprises privées auront leur place dans la gestion des infrastructures aéroportuaires, notamment les services. Le ministre a confirmé en effet que le secteur des services au niveau des aéroports en Algérie est ouvert au privé à travers les appels d'offres lancés par la société de gestion des aéroports.