Le secteur éducatif accuse un énorme déficit en matière de transport scolaire, dans la commune de bouhlou, située en aval du barrage de beni-bahdel, dans la daïra de sabra, où 400 demandes d'aide à l'habitat rural attendent d'être concrétisées depuis des années. C'est du moins ce qu'on apprend du vice- président de cette commune, où 37 élèves du primaire font la navette journellement entre leur village ouassar et sabra, chef-lieu de daïra, distant de 9 kilomètres. Selon lui, 135 collégiens du village tafna sont tributaires d'un seul Karsan qui doit les emmener vers maghnia, à raison de trois rotations par jour. C'est dire que les deux seuls minibus dont dispose cette commune sont loin de répondre aux besoins des autres élèves, comme c'est le cas des 200 lycéens scolarisés à sabra. Encore heureux que les 45 collégiens de tameksalet parcourent les 3 km qui les séparent du CEM de bouhlou à bord d'un camion Sonacome aménagé pour leur transport. Pourtant, les potentialités agricoles de la commune de bouhlou sont énormes, grâce à la fertilité de ses terres connues pour donner les meilleurs fruits de la région. Cela, malgré les aides financières distribuées au compte-gouttes aux arboriculteurs. La superficie exploitée s'élève à 17 000 ha, dont 8000 cultivés dédiés aux seuls arbres fruitiers. A ce titre, dans cette région activent 11 EAC et 22 EAI. Quant au programme de développement agricole rural, financé par la Banque mondiale, il a permis de planter 7557 arbres fruitiers dits rustiques, à l'image de l'olivier et de l'amandier. Malgré ces potentialités réelles, le chômage bat son plein dans cette commune, où l'on dénombre quelque 30 cadres marginalisés, sans aucune prise en charge pour pallier cette situation de marasme. Enfin, 400 demandes d'aide à l'habitat rural attendent d'être concrétisées, malgré la disponibilité de terrains d'assiettes, nous affirme la même source.