L'ensemble de la classe politique algérienne a unanimement condamné l'agression israélienne contre la flottille de la liberté, qui transportait des aides humanitaires vers Ghaza, ayant fait une vingtaine de morts et des dizaines de blessés. Une flottille de 6 bateaux dont un avec à son bord la délégation algérienne composée de 32 personnes dont 5 femmes. «Crime», «Agression sauvage, «Agression terroriste» étaient entre autres les maîtres mots ressassés sans cesse hier par les partis politiques qui avaient également appelé à des actions, des rassemblements ou encore des sit-in et autres «tournées» de solidarité. Dans un communiqué rendu public, le Rassemblement nationale démocratique (RND) «condamne avec force cette agression sauvage», réitérant son soutien «total et inconditionnel» à la cause palestinienne. Il appelle la communauté internationale, l'ONU en tête, à assumer ses responsabilités face à ce «crime» et au blocus subi par la bande de Ghaza. De son côté, le Front de libération nationale (FLN) «exécutif et militant», tout en suivant avec intérêt l'évolution de la situation, souligne que l'agression israélienne montre une nouvelle fois à l'opinion internationale «les crimes contre l'humanité de l'Etat sioniste». Le FLN qui condamne l'agression appelle «toutes les forces de la paix» et les instances internationales à contrecarrer «ces agissements terroristes» de l'Etat d'Israël «soutenu par des supposés défenseurs de la paix». Le FLN, qui s'incline devant la mémoire des victimes, exhorte également les pays arabes à «entreprendre des actions efficaces» en vue de stimuler la solidarité internationale avec le peuple palestinien, tout en appelant à des sanctions fermes contre Israël pour son «crime dans les eaux internationales». Le mouvement El Islah appelle pour sa part la Ligue arabe à une réunion d'urgence pour entreprendre une action sereine et protéger les humanitaires «emprisonnés». En parallèle, une délégation parlementaire du FLN s'est rendue hier à la maison de la presse de Kouba pour afficher sa solidarité avec le peuple palestinien mais aussi avec les journalistes algériens dont certains sont membres de la délégation algérienne qui se rendait à Ghaza. Dans le même sillage, le mouvement exhorte les autorités algériennes à prendre les mesures qui s'imposent pour protéger ses ressortissants, appelle les pays arabes et islamiques qui ont des relations avec Israël de les interrompre dans l'immédiat, tout en souhaitant la réunion du Conseil de sécurité pour prendre la décision qui s'impose face à pareil crime. Le Front national algérien (FNA), tout en dénonçant les auteurs du «crime», exhorte l'Etat algérien à geler ses relations avec tous les pays arabes et islamiques qui continueraient à maintenir des relation avec l'Etat israélien après cet énième crime. Il appelle ses militants et l'ensemble du peuple algérien à se solidariser avec les Palestiniens. Le FNA, nous apprend son chargé de communication, tient aujourd'hui un rassemblement devant son siège et appelle ses instances à l'échelle locale à organiser des marches de dénonciation. Par ailleurs, il convient de souligner que le MSP, dont le chef de la délégation algérienne, Abderrezak Mokri, en est issu, a tenu hier une réunion avec plusieurs partis politiques et organisations à l'effet de constituer un «front» commun pour une action forte.