Le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi a créé la surprise jeudi à Rome en enfreignant le protocole qui prévoyait une conférence de presse commune avec son invité et homologue espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero, qu'il a laissé seul face aux journalistes. «Je laisse l'ami José Luis répondre aux questions des journalistes sur sa rencontre avec le pape et je prends congé de lui comme s'il s'agissait d'un saint», a expliqué à l'assistance le président du Conseil italien, dans un large sourire. «Parce qu'après avoir été béni par le Saint Père, il est en état de grâce», a-t-il ajouté, en échangeant une poignée de mains avec son invité avant de sortir de la salle, visiblement content de son effet. Resté seul devant les journalistes, José Luis Zapatero a paru un peu désemparé. Après quelques secondes d'hésitation, il a fini par sortir de la salle pour y revenir quelques minutes plus tard. Entre-temps, des fonctionnaires ont ôté le drapeau italien et l'estrade qui avait été mise en place pour Berlusconi, ne laissant que le pupitre prévu pour Zapatero et le drapeau espagnol en toile de fond. José Luis Zapatero a ensuite répondu à deux questions de la presse, sur sa visite au pape et sur la réforme du marché du travail. Selon la presse italienne, Silvio Berlusconi a enfreint le protocole, qui prévoyait que les deux hommes sortent de la pièce en même temps, après une courte conférence de presse. Le premier ministre espagnol devait ensuite revenir seul répondre à la presse espagnole. Il y aurait eu un malentendu à ce sujet, selon les médias.