Mise en application depuis septembre, la charte pour la paix et la réconciliation nationale, fer de lance de la politique du chef de l'Etat visant à restaurer la paix et à vider les maquis des terroristes en activité, semble atteindre cet objectif. Et pour cause, l'on dénombre près de 9000 terroristes qui ont déposé les armes, autrement dit qui ont entériné la démarche du repentir en vue de bénéficier justement des dispositions contenues dans le document de la réconciliation nationale. Ce chiffre nous a été communiqué en exclusivité hier par Me Farouk Ksentini, président de la Commission nationale de la promotion et la protection des droits de l'homme (Cnppdh). Farouk Ksentni se dit aussi convaincu que la politique de la réconciliation nationale a atteint ses objectifs à hauteur de 95%. Il est indéniable que depuis la mise en application de la politique de réconciliation nationale, le retour de la paix a été progressif à travers le pays. C'est ce que confirment à juste titre les analystes de la question sécuritaire qui attestent par ailleurs d'un recul de l'activité terroriste se caractérisant par quelques attentas sporadiques perpétrés en des coins isolés, sinon par des opérations de kidnapping dans des régions souffrant d'un déficit en matière de couverture sécuritaire à l'instar de la Kabylie, grâce à l'efficience désormais prouvée de la réconciliation nationale d'une part et la détermination des forces de sécurité, notamment l'ANP, résolument engagées à éradiquer le fléau du terrorisme. Cela dit, toute l'efficacité de la réconciliation nationale se résume, souligne-t-on, dans le fait que les repentis ont été si bien «exploités» par les forces de sécurité dans l'objectif d'asséner des coups durs à leurs acolytes en activité et de parvenir ainsi au démantèlement de ces groupes. Par le biais d'une telle stratégie, les cellules du Gspc allié de la nébuleuse Al-Qaïda du Maghreb islamique ont été dépourvues de l'apport des ses principaux stratèges. Beaucoup d'«émirs» ont déposé les armes et ont participé, par le biais d'une coopération étroite avec les services de sécurité, à réduire le nombre des terroristes en activité. L'autre atout de la réconciliation nationale ne manquant pas d'importance, traduit l'idée selon laquelle le retour de la paix a aussi permis de concrétiser sur le terrain de multiples efforts en matière de développement.