Inquiétants sont le goût et la couleur ocre de l'eau potable qui coule des robinets du grand faubourg de sidi Djilali, dont la population est évaluée à plus de 50 000 habitants, et les usagers préfèrent acheter de l'eau minérale. «Ça fait des mois que l'eau du robinet a un goût bizarre, et sincèrement cette couleur jaunâtre nous inquiète beaucoup», a précisé l'un des concernés. Les occupants de ce quartier partagent presque tous la même opinion, et bien que certains n'en aient pas les moyens, ils s'arrangent pour acheter quotidiennement des packs d'eau minérale. La situation actuelle nous oblige à acheter une eau plus ou moins propre et saine, au lieu de payer une ordonnance médicale», a précisé une mère de famille. Ce qui est important à signaler, c'est que les services de l'Algérienne des eaux avaient bénéficié récemment d'un nouvel équipement doté d'un écosystème de télégestion qui permet de disposer à partir de la station de contrôle d'un certain nombre de paramètres essentiels, à savoir le débit, la pression dans les conduites ou encore le taux de chlore et d'agir en cas d'anomalie ou de dysfonctionnement quelconque. Mieux encore, un projet sur «le procédé de traitement de l'eau par l'ozone», un projet inventé par le docteur Amar Tilmatine, enseignant et chercheur à l'université Djilali Liabès de Sidi Bel Abbés, qui présente des avantages non négligeables pour la santé humaine et la protection de l'environnement, contrairement aux procédés utilisés aujourd'hui en Algérie. Et selon les spécialistes, ce système de traitement de l'eau qui garantit une qualité optimale sans laisser de traces peut être considéré comme un heureux préalable à la substitution progressive du chlore par l'ozone dans les réseaux d'alimentation en eau potable. Rappelons-le, ce projet a été présenté lors d'un atelier dévaluation organisé au siège de l'agence nationale de valorisation des résultats de la recherche et du développement technologique (Anvredet) à Alger au cours de cette année.