Le principal adjoint de l'assistant du secrétaire à la Défense chargé des Affaires de sécurité internationales (ISA), Joseph Mc Millan, a affirmé hier à Alger que la 4e session du dialogue militaire algéro-américain a été marquée par des discussions «productives» sur des questions relatives à la coopération entre les deux pays, notamment dans le domaine militaire et de la lutte antiterroriste. Si les discussions ont porté surtout sur le «côté technique», l'hôte de l'Algérie a indiqué qu'aucun contrat de vente d'arme n'a été au programme. S'exprimant hier dans une conférence de presse en présence de l'ambassadeur US à Alger et de l'ambassadrice Vicki Huddlston, sous-secrétaire adjoint pour l'Afrique au bureau du secrétaire de la Défense, M. Mc Millan a affirmé en réponse à une question de vente d'armes à l'Algérie, qu'actuellement «on est au stade des discussions». «Nous devons d'abord aborder avec nos partenaires algériens beaucoup plus les questions et exigences techniques avant tout achat d'équipements», s'est-il contenté d'expliquer, révélant dans ce sillage qu'il a été convenu d'un programme d'engagement de 3 ans qui consiste en des exercices et des manœuvres militaires en Méditerranée qui commence en 2011. «Les exercices ne concernent pas uniquement l'Algérie mais aussi les pays de la région méditerranéenne», précise Mc Millan, révélant que «d'autres exercices militaires pourraient avoir lieu au USA». Il affirmera que les discussions ont porté également sur la détermination des besoins de l'Algérie. «C'est un partenariat sur 3 ans mais qui vise le long terme. Un engagement à long terme des USA qui reconnaissent «l'Algérie en tant que force importante dans la région». «Nous avons abordé également les moyens technologiques, notamment les forces aériennes, partage de renseignements pour améliorer la coopération en matière d'échange d'informations», précise le responsable américain. Mc Millan a tenu à relever la convergence de vue entre l'Algérie et les USA, notamment sur la question de payement de rançons et la présence de forces étrangères dans la région du Sahel. «Le problème du terrorisme doit être traité par les pays concernés directement, c'est la meilleure façon, l'utilisation de la force étrangère doit être le dernier recours», dit-il à propos de l'intervention étrangère dans la région, tout en soutenant l'idée de l'Algérie. «Nous avons apprécié l'initiative du gouvernement algérien de rassembler les pays de la région pour lutter contre ce fléau. Une initiative très importante», a-t-il encore ajouté, avant de préconiser que «les voisins doivent combiner leurs efforts». S'agissant du payement des rançons, il réitère également la position américaine qui «converge» avec celle de l'Algérie. «L'initiative est contre-productive, encourage le terrorisme et anéantit les efforts de lutte», juge-t-il, affirmant avoir eu de très bonnes discussions sur la façon de traiter la question avec les partenaires algériens. Mc Millan a estimé que «criminaliser le payement de rançon, comme suggéré par le gouvernement algérien, est une des approches plausibles», reconnaît-il, ajoutant que cela dépend de la communauté internationale. «Le défi est de ramener la communauté internationale à approuver cette approche», dit-il. Par ailleurs, à propos du Sahara occidental, il affirme que les Etats-Unis soutiennent tous les efforts visant à résoudre le conflit, estimant que la question devait être résolue depuis longtemps. L'hôte de l'Algérie a eu à s'entretenir lors de sa visite également avec Rezzag Bara.