La Banque extérieure d'Algérie (BEA) participe à la création d'une nouvelle banque d'affaires qui sera ouverte en Tunisie par la banque italienne Mediobanca. A travers la BIA Banque, dont le capital est détenu conjointement par la BEA et la banque libyenne Libyan Foreign Bank 5 à 10% du capital de la nouvelle banque reviendront à la BEA, rapporte la presse tunisienne. La BEA sera ainsi un partenaire institutionnel avec de petites parts. Devant être créée en partenariat avec des institutions et des entrepreneurs de l'Afrique du Nord et du Moyen-Orient, la banque d'affaires a pour objectif d'élargir les activités de Mediobanca dans le monde arabe. En comptant sur des partenaires locaux, Mediobanca, qui n'a aucun partenaire dans le monde arabe, disposera de 34% du capital de la nouvelle banque d'affaires. Les autres actionnaires sont des hommes d'affaires tunisiens et le fonds d'investissement libyen Libyan Foreign Investment Company (Lafico). Selon la presse italienne, cette création devra être approuvée par la Banque d'Italie et la Banque centrale de Tunisie. La nouvelle institution financière sera une banque internationale puisqu'elle aurait obtenu l'autorisation d'exploiter la monnaie locale (dinar tunisien) et les devises étrangères sur les marchés internationaux, indique la presse tunisienne. Mediobanca est la première banque italienne d'investissement à réaliser un bénéfice net annuel de 2 millions d'euros. Il faut savoir que la BIA Banque a été créée en France entre la BEA et le fonds d'investissement libyen. Devenue une banque de référence de l'Algérie et de la Libye en France et en Europe, au service du développement des relations commerciales entre les deux rives de la Méditerranée, cette banque est destinée depuis sa création au renforcement et au développement des relations économiques et financières entre la France et les pays arabes. La BIA Banque s'est spécialisée dans les années 1980 dans le financement des flux commerciaux entre la France et l'Algérie et la Libye, puis elle s'est consacrée, depuis les années 2000, à l'amorce d'une nouvelle stratégie commerciale élargie à l'ensemble de l'espace méditerranéen ainsi qu'à l'Afrique sub-saharienne.