Le rapt dont a fait l'objet le vraquier algérien Blida avec à son bord 27 membres d'équipage dont 17 Algériens est loin de trouver son épilogue. Et ce détournement, le premier du genre à être opéré par des pirates somaliens contre un navire algérien, semble s'inscrire dans la durée. Et pour cause, depuis le dernier contact remontant à plus d'une semaine par le biais duquel les autorités ukrainiennes ont confirmé que tous les membres d'équipage sont sains et saufs, aucun rebondissement ne s'est fait jour à propos de cette affaire. A Alger, les responsables de l'entreprise IBC sont continuellement en contact avec les familles des 17 marins algériens pris en otage. «Il est de notre devoir d'assurer une prise en charge continuelle des familles des otages et ce jusqu'au dénouement de cette affaire», déclare M. Mansouri, directeur général de l'entreprise IBC, contacté hier par nos soins. Il soutient en outre que l'attitude adoptée par les pirates somaliens, qui près de 20 jours après l'acte du détournement du vraquier Blida n'ont toujours pas réagi, était somme toute prévisible. «Par leur silence, les pirates somaliens tentent de susciter la panique chez les familles des marins», explique le DG de la société IBC, en précisant qu'«une fois que les proches des otages seront gagnés par un sentiment de désespoir, les pirates somaliens auront par la suite à formuler leurs revendications et engageront des négociations». «Pour l'heure, les pirates somaliens n'ont formulé aucune revendication en contrepartie de la libération des otages et du navire», a encore indiqué le DG d'IBC. Les familles des 17 marins continuent de leur côté de subir la prise d'otages de l'un des leurs dans la dignité, sans trop céder à l'alarmisme. C'est ce que nous signale le premier responsable de l'entreprise IBC, qui salue le comportement digne des familles des 17 marins algériens pris en otage voilà maintenant près d'une vingtaine de jours. Pour rappel, le vraquier Blida a été attaqué en haute mer le 1er janvier 2011 dans l'après-midi au moment où il se rendait du port d'Oman à destination du Kenya. Outre les 27 membres d'équipage, le bateau contenait également quelque 260 000 tonnes de clinker (produit utilisé pour la fabrication du ciment). De l'avis du premier responsable de l'entreprise IBC, «la marchandise est toujours à bord du cargo», a-t-il affirmé hier en expliquant que les pirates somaliens ne disposent pas, selon lui, d'assez de moyens pour la décharger et ensuite l'embarquer ailleurs pour la revendre. En tout cas, les responsables d'IBC sont à l'affût d'un contact de la part des pirates somaliens.