Auteur d'un précieux match nul samedi à Khroub (0-0), le CR Belouizdad termine la phase aller du championnat sur le podium. Les Rouge et Blanc de la capitale qui n'ont plus goûté à la défaite depuis cinq matches, soit depuis l'arrivée aux commandes de Djamel Menad, se sont assurés la troisième place du classement grâce à une meilleure différence de buts par rapport à leur colocataire et champion en titre l'ASO. Les coéquipiers de Ammar Ammour accusent seulement un retard de deux points sur les deux co-leaders en l'occurrence l'Entente de Sétif et l'USM Alger. Nonobstant cette belle performance à mi saison qui confirme le renouveau amorcé par le glorieux club de Belcourt depuis deux saisons, l'heure est aux regrets du coté de Belouizdad à l'issue de cette phase aller de la Ligue 1. En effet, joueurs, entraîneurs, dirigeants et supporteurs du Chabab sont tous unanimes à croire que leur équipe aurait pu prétendre à mieux pour cette première moitié du championnat. Les deux défaites concédées par le Chabab à domicile lors de la 8e et 10e journée respectivement face à l'ES Sétif (1-3) et la JSM Béjaïa (1-2), reviennent le plus souvent sur les lèvres des belouizdadis qui affichent même une certain frustration «si nous avions gagné au moins un de ces deux matches perdus à domicile, nous aurait pu finir la phase aller seuls en tête du classement. Hélas, nous avons payé cher la période de turbulence qu'a vécue notre équipe au milieu de notre parcours», déduit pour sa part l'expérimenté gardien de but du Chabab Nassim Ousserir, impérial à Khroub. Mais comme dit le célèbre proverbe, «avec des si on mettrait Paris dans une bouteille». Certes, avec une gestion du groupe, le CRB pouvait peut-être dominer la phase aller du championnat en finissant devant l'ESS et l'USMA, il n'en demeure pas moins que son bilan reste satisfaisant puisque les hommes de Djamel Menad restent toujours concernés dans la course au titre. La défense, le maillon faible Si depuis l'arrivée de Djamel Menad, le CRB n'a encaissé qu'un seul but en cinq matches, sa défense a beaucoup souffert durant la phase aller notamment lors des dix premières journées ou le pourtant excellent gardien de but Nassim Ousserir à du ramasser le ballon au fond de ses filets à quatorze reprises. Une fébrilité qui a couté beaucoup de points au Chabab, au point ou les observateurs considéraient le compartiment défensif comme le maillon faible de l'équipe belouidadie. Cela dit, le retour de blessure de Karim Maâmeri a apporté une certaine stabilité à ce secteur puisque depuis que l'expérimenté capitaine du CRB a retrouvé sa place de titulaire qui coïncidait avec l'arrivée de Menad, l'arrière-garde belcourtoise résiste de belle manière aux assauts des attaquants adverses. Il n'empêche que l'ex coach de la JSM Béjaïa a instruit ses dirigeants sur la nécessité de renforcer la défense durant ce mercato pour parer à une éventuelle défection. Par ailleurs, le staff technique du CRB peut tirer une grande satisfaction par rapport au rendement de son compartiment offensif puisqu'avec 21 buts inscrits en 15 matches, le CRB possède la deuxième meilleure attaque de la Ligue 1. Derrière cette réussite se cache un incroyable Ammar Ammour qui malgré ses 35 ans, a prouvé qu'il a encore de beaux restes devant lui. Impliqué dans une grande partie des buts de son équipe, se permettant même le luxe de marquer deux très jolis buts lors des derbies face au MCA et l'USMH, l'ancien stratège de l'USM Alger vit une véritable seconde jeunesse avec le CRB. D'ailleurs son absence samedi à Khroub a pesé lourdement sur le rendement de ses coéquipiers de l'attaque en panne d'inspiration ce jour-là. Menad compte beaucoup sur son joueur vétéran afin de conduire son équipe à d'autres victoires durant la phase retour et pourquoi pas la mener aussi vers un septième sacre national. Après tout les observateurs notent que le CRB possède des arguments valables qui font d'ores et déjà de lui un prétendant sérieux pour le sacre.