L'ancien coach de la JS Kabylie est devenu l'entraîneur le plus courtisé en Algérie tant que sa contribution dans les deux titres nationaux remportés par les gars de Aïn El Fouara fut très grande comme le pensent à l'unanimité les spécialistes. Malgré un mois d'avril très difficile, marqué par une élimination sans gloire des Sétifiens en Coupe de la CAF (sortis au deuxième tour par les Tanzaniens du FC Simba), ainsi qu'une série de contre-performances enregistrée en Ligue 1, Geiger a su, grâce à sa touche, mener son équipe vers les sommets. Du coup, des nombreux clubs de l'élite rêvent de s'attacher ses services, à commencer par la JS Kabylie qui compte associer son ancien entraîneur au grand projet dont parle Moh Cherif Hannachi pour la saison prochaine. Ironie du sort, ce même Hannachi avait poussé Geiger vers la démission en décembre 2010 suite à une série de mauvais résultats enregistrée à cette époque par les Canaris qui, quelques mois auparavant sous la houlette du Suisse, avaient réussi l'exploit d'atteindre le dernier carré de la prestigieuse et lucrative Champions League Africaine. Mais, fidèle à son personnage, le boss controversé de la JSK n'a pas hésité à faire les yeux doux au Suisse. Pour calmer la grogne des supporteurs kabyles qui déplorent de plus en plus sa mauvaise gestion, Hannachi aurait promis d'offrir un pont d'or à Geiger pour le faire revenir, sachant que ce dernier ne touche qu'un salaire de 8000 euros avec l'Entente. Néanmoins, la réponse de Geiger à Hannachi ne se fit pas attendre. L'entraîneur de l'ESS ne quittera pas son actuel club pour l'argent. Il a d'ailleurs clamé haut et fort devant les nombreux journalistes qui l'ont interrogé sur son avenir à la fin du match USMA-ESS, disputé samedi dernier à Bologhine (2-0), non sans démentir toutes les informations parues dans la presse selon lesquelles il serait en contacts avancés avec des clubs comme la JSK et l'USMA ou même le WAC : «Je tiens a démentir tout ce qui a été rapporté à mon sujet. Je ne suis en contact avancé avec personne. Pour le moment, je me considère toujours comme l'entraîneur de l'Entente. Les gens spéculent pour rien. Ce n'est pas l'argent qui compte le plus pour moi, mais plutôt le projet sportif», a-t-il assuré. Cela dit, Geiger n'a pas manqué d'évoquer la grande opacité qui entoure le club fraichement champion d'Algérie et vainqueur du trophée. Pour lui, son maintien à Sétif reste tributaire de la stabilité du club à tous points de vue. «Oui, je suis prêt à rempiler avec l'Entente, mais il faudrait que les responsables de l'ESS me présente leur projet sportif. Pour le moment, c'est le flou total qui règne au club puisque les deux patrons du club sont démissionnaires. Je veux avoir un interlocuteur valable pour discuter de mon avenir. Je veux avoir surtout des garanties par rapport à l'effectif du club, car, je ne suis pas chaud a continuer à entraîner l'Entente si ce club enregistre une saignée durant l'intersaison. Beaucoup de joueurs sont en fin de contrat, il faudra tout faire pour les garder tout en renforçant l'effectif par quatre joueurs de bon niveau», dira à cet effet Geiger qui veut se donner encore du temps pour décider de son avenir, même si sa patience a aussi des limites…