L'arrêt de travail au niveau de l'Entreprise nationale des matériels de travaux publics (ENMTP) d'Aïn Smara (Constantine) est suspendu. Les travailleurs ont rejoint, hier, leurs postes à 7h 30mn et se sont engagés à récupérer les journées de protestation en travaillant les samedis. Les revendications relatives à une revalorisation salariale, aux primes et indemnités, en particulier la prime de risque, ainsi que le recrutement des contractuels, représentant 80% des travailleurs, ont été satisfaites, selon les représentants des travailleurs contactés hier. Ces derniers notent avec satisfaction le dénouement heureux de cette crise et affichent une volonté à reprendre le travail dans les meilleures conditions. Il est à noter, cependant, que l'accord est intervenu avec les protestataires selon le communiqué de la direction générale de l'entreprise après médiation de la wilaya, la Sûreté de wilaya et la Gendarmerie nationale. Deux séances de négociations ont été engagées jeudi dernier avec les délégués désignés par les contestataires, en présence des PDG des filiales, du chef de cabinet du wali, des représentants locaux de la Gendarmerie nationale et de la direction de la Sécurité de la wilaya. L'accord fait état de l'acceptation de la plate-forme de revendications qui sera traitée en ajoutant que «le délai de 15 jours a été fixé pour entamer les négociations avec les représentants légitimes des travailleurs». Ces derniers doivent élire un nouveau syndicat dans les plus brefs délais afin d'entamer les négociations avec la direction relatives aux revendications ayant trait aux conditions socioprofessionnelles. Ce qui a été fait, hier, où plusieurs candidatures pour le bureau du syndicat de l'entreprise ont été déposées. Notons que le mandat de l'ancien bureau a expiré en 2008. Par ailleurs, l'accord entre les deux parties porte sur la compensation du préjudice engendré par le mouvement de protestation. «Les deux parties se sont mises d'accord sur la compensation de cinq jours (d'arrêt de travail). Les travailleurs devront assurer au moins cinq samedis pour rattraper le retard dans la livraison des commandes. Si les travailleurs ne peuvent pas évaluer le montant des pertes engendrées par leur mouvement durant une semaine d'arrêt de travail, aucun cadre de la direction n'a voulu estimer ces pertes. L'on s'est contenté de dire qu'il y a «un préjudice important». Enfin, et pour rappel, ils étaient près de 3000 travailleurs à l'ENMTP de Aïn Smara a observer une grève depuis le 13 janvier ainsi que ceux des autres unités situées Annaba, Oran, Béjaïa et Alger.