Le Collectif national des concierges a appelé, dans une vidéo publiée sur YouTube, le 23 janvier dernier, les autorités algériennes à satisfaire leur revendication relative à la régularisation de leur situation préoccupante, depuis trois générations, pour la majorité, notamment le droit à un logement. «Nous sommes 4600 concierges dans la capitale et 12 000 000 sur le territoire national, qui vivons dans la même situation depuis le colonialisme», a indiqué Abdelkader Eddalia, président du collectif des concierges d'Alger. «La majorité des membres qui dépassent la soixantaine aujourd'hui ont maintes fois tenu des rassemblements devant le ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme, pour dénoncer leur situation préoccupante, mais vainement», a-t-il ajouté. «Les autaorités nous ont empêché de poursuivre nos actions. J'ai été moi-même poursuivi par la justice.» Et de préciser : «Nous continuons à occuper ces vieilles demeures d'une seule chambre depuis le colonialisme», a expliqué M. Eddalia, avant de faire savoir, qu' «à l'époque, on avait nos papiers d'acquisition, mais depuis l'Indépendance, l'Etat algérien refuse toujours de nous régulariser». Le collectif des concierges dénonce le «mépris» et le «mutisme» des autorités face à leurs conditions de vie médiocres et demandent leur «droit au logement» et, selon la charte des droits de l'homme, de leur donner une «chance aux négociations».