Une jeune femme de 36 ans, Gina Gonzalez, qui souhaite épouser Alfredo Di Stefano, 86 ans, a assuré vendredi que l'ancienne légende du Real Madrid, dont les enfants ont demandé la mise sous tutelle pour raisons de santé, était "privé de sa liberté". Les deux parties se livrent une guerre ouverte depuis début mai, lorsque Di Stefano, attaquant argentin du Real Madrid des années 1950-60, vainqueur de cinq Coupes d'Europe, avait révélé dans le journal El Mundo vouloir épouser Gina Gonzalez, son ancienne secrétaire. "Don Alfredo Di Stefano a perdu sa liberté", a assuré vendredi Gina Gonzalez, dans un communiqué lu devant des médias à Madrid. "J'ai des informations selon lesquelles ces derniers jours, Alfredo a pris le téléphone chez lui, a contacté certaines personnes et à ce moment-là a vu sa communication être interrompue. Autrement dit, on lui a enlevé le téléphone pour qu'il ne puisse pas continuer à parler. Il est évident qu'il est privé de sa liberté", a-t-elle dit. La jeune femme, une journaliste costaricaine, a appelé ses proches, mais aussi "le Real Madrid, la Fédération espagnole de football, l'UEFA, la FIFA" et jusqu'au "gouvernement argentin" à s'intéresser à la liberté de Di Stefano. Gina Gonzalez, qui assure avoir déposé plainte devant la police de Madrid le 15 mai, s'est étonnée de ce que la justice n'ait "rien fait pour vérifier si Alfredo était libre ou si ses droits étaient en train d'être bafoués". Cette version se heurte à celle des cinq enfants de Di Stefano, qui soutiennent avoir demandé sa mise sous tutelle, le 26 avril, pour des raisons de santé. "Notre décision de solliciter la mise sous tutelle de notre père est exclusivement motivée par le désir d'assurer sa protection dans tous les domaines de sa vie et si nous l'avons prise, c'est en raison de son état de santé et après évaluation par un docteur expert en psychiatrie", expliquaient-ils dans un communiqué daté du 9 mai. Selon El Pais, l'enjeu ne serait pas directement lié à la richesse de Di Stefano - toute relative - mais plutôt à son nom, devenu une marque en soi. "Di Stefano n'est pas riche. Il possède quelques appartements et des économies", écrivait le journal vendredi. "Mais après sa mort, le patrimoine sportif de Di Stefano sera juteux. Son nom et la commercialisation qui en découle sont déjà déposés".