Moins d'une semaine après le 5e congrès du FFS, qui a consacré un «présidium» de 5 personnes, toutes proches d'Aït Ahmed, cette nouvelle instance présidentielle vient, en effet, de nommer Ahmed Betatache, premier secrétaire. «Monsieur Ahmed Betatache est nommé au poste de premier secrétaire du Front des forces socialistes. Il est chargé d'entamer des consultations pour la constitution du secrétariat national. Le premier secrétaire présentera le programme de son secrétariat à la première session du conseil national», lit-on dans un communiqué laconique rendu public hier par l'instance présidentielle. Ahmed Betatache, actuel député et chef du groupe parlementaire du FFS, a été fortement pressenti à ce poste. Un des sérieux candidats, Ahmed Djedaï, qui avait lors du congrès décidé de mener sa propre liste pour concurrencer celle dite d'Aït Ahmed, avant de se rétracter, a définitivement été «écarté» de la course au dernier jour du congrès, où il n'a pas réussi à se faire élire au conseil national, condition sine qua non pour espérer être désigné au poste de premier secrétaire, un poste qu'il a occupé à deux reprises (1997-1999 et 2001-2003). Beaucoup de personnes misaient lors du congrès sur Djedaï, «un ancien cadre et dirigeant du parti, mûr et politiquement formé», nous avouait alors Rachid Hallet, membre de l'instance présidentielle, dans la mesure où son retrait de la course à la présidence a été interprété comme étant un «deal» pour qu'il soit nommé au poste de premier secrétaire. Mais «les choix tactiques» de la nouvelle direction du FFS en ont décidé autrement. Il n'y a aucun «deal», nous disait Chaffaa Bouaiche, porte-parole du FFS, lors du même congrès et avant l'élection des membres du conseil national (CN) avec cette remarque, on ne peut plus significative : «Qu'il soit d'abord élu au CN.» C'est dire que comme le pensent beaucoup, les jeux semblent faits d'avance. La nomination de Ahmed Betatache ne fait que confirmer cette tendance.