L'ultime épreuve avant la grande finale ne concerne que des équipes de la division 1. C'est le même scénario que celui de la saison dernière que nous avaient présenté, on s'en souvient, WAT-JSK et MCO-USMB. Mais on se souvient, également, que les deux dernières compétitions avaient donné lieu à des demi-finales mouvementées. Il y a deux ans c'était un certain USMA-JSMS qui avait dû être rejoué à Blida après que le match de Skikda eut été arrêté par l'arbitre. En effet, une fois que l'USMA eut ouvert le score les supporters skikdis avaient versé dans la violence. Au final, la FAF avait accepté de faire une fleur à ces mêmes skikdis en faisant rejouer le match au cours duquel l'USMA n'avait fait qu'une bouchée de la JSMS(3-0). L'an dernier, c'était la demi-finale MCO-USMB, qui s'était disputée à Oran qui avait été arrêtée dans le temps additionnel par l'arbitre après qu'un de ses assistants eut été atteint à la tête par un projectile lancé à partir des tribunes. Le MCO menait, à ce moment-là, par 2 buts à 1. Ce match avait été, lui aussi, rejoué et le MCO avait fini par se qualifier. Cette année l'agitation a débuté avant les deux rencontres. Elle a été , malheureusement, provoquée par les hésitations de la commission d'organisation de l'épreuve. Il faut, en effet, dire qu'on n'a jamais vu autant de matches changer de domiciliation que lors du déroulement de la présente épreuve. Cette commission, plutôt que de prendre des décisions fermes, s'est amusée à faire durer le plaisir à chaque tour comme si le fait de choisir des terrains relevait de la très haute stratégie. Là où elle a franchement exagéré c'est avec la désignation des stades devant accueillir ces demi-finales. C'est connu: si vous faites preuve d'une once de gentillesse avec les clubs, ils finiront par vous «bouffer». Ces derniers sont extrêmement capricieux et jouent sur la fibre sensible de leurs supporters pour obtenir gain de cause. Voilà comment un USMA-MCO, initialement prévu à Tiaret, s'est retrouvé programmé à Chlef. On annonce que l'on fait tout pour éviter tout débordement et on vous désigne une demi-finale dans un stade qui ne contient même pas 5000 places. Idem pour l'autre demi-finale qui risque, elle, de ne même pas se jouer. On voudrait que l'on nous explique comment un MOC-HAC des quarts de finale a pu «atterrir» à Béjaïa et que ce MOC-CRB soit désigné à Bordj Bou-Arréridj. La commission fédérale parle d'équidistance pour faire son choix. Au cas où elle n'aurait pas des notions de géographie, nous lui faisons savoir qu'entre Belouizdad et Hydra il n'y a pas quatre kilomètres de distance et qu'on aurait, donc, pu agir pour le CRB comme on l'avait fait pour le HAC, à savoir désigner son match contre le MOC à Béjaïa. En s'amusant à surfer, la commission fédérale va, peut-être se retrouver, demain, avec un vainqueur par forfait, ce qui, avouons-le, ferait désordre et nuirait à la crédibilité des instances dirigeantes du football.