«Cette opération concerne 13 entreprises industrielles réparties sur 10 wilayas» «La préservation du milieu écologique ne peut réussir sans la résorption du passif environnemental que l'industrie nationale a accumulé depuis des décennies.» Chérif Rahmani, le ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement a lancé la bataille de la dépollution industrielle. A cet effet, Rahmani a présidé, jeudi à Constantine le lancement d'une opération d'élimination des cyanures. Ainsi, le ministre a fait de la ville des Ponts suspendus la rampe de lancement pour cette opération de «sauvetage» de la nature qui compte s'étendre à tout le territoire national. «Cette opération qui concerne 13 entreprises industrielles réparties sur 10 wilayas va s'étendre progressivement à d'autres régions à forte concentration de déchets nocifs avant sa généralisation sur tout le territoire national», a précisé le ministre qui a troqué pour l'occasion sa casquette de l'aménagement du territoire pour se concentrer sur la protection de l'environnement. Le choix de Constantine comme ville satellite n'est pas fortuit, bien au contraire! Il a un aspect des plus symboliques vu que, comme l'explique Chérif Rahmani «cette wilaya renferme le plus grand stock de déchets cyanurés, évalué à 337 tonnes représentant 52% de la quantité de déchets stockés au niveau national». C'est donc avec le souci de protéger l'environnement et de préserver le milieu écologique vital à l'homme, à la faune et à la flore que le «M.Environnement» de l'Algérie a entamé sa visite dans la capitale de l'Est. Pour lui, cette préservation du milieu écologique ne peut réussir sans «la résorption du passif environnemental que l'industrie nationale a accumulé depuis des décennies». A Constantine, Chérif Rahmani en a profité pour constater de visu les projets de dépollution en cours de réalisation au niveau des deux principaux pôles de l'industrie mécanique, en l'occurrence l'Entreprise des tracteurs agricoles (Etrag) de Oued Hamimime (El Khroub) et le Complexe pelles et grues de Aïn Smara. Il a souligné, à ce sujet, que «le programme d'assainissement porte essentiellement sur la collecte et le regroupement des déchets cyanurés, le conditionnement de ces déchets et la décontamination des sites et des terrains où ils sont stockés, puis leur transport vers des installations appropriées pour leur traitement». Le ministre a aussi exprimé sa «satisfaction» par rapport aux nouveaux procédés d'usinage et de production industrielle. Ces derniers qui font appel à une technologie propre en remplacement du traitement thermique qui utilise les sels de cyanure. Pour clore sa visite, le ministre s'est rendu à l'Entreprise des ciments de l'Est (Erce) de Hamma-Bouziane. Sur place, il a inspecté le filtre à manche, opérationnel depuis peu à la cimenterie où il contribue à l'assainissement de l'air ambiant. Il est utile de préciser que cette unité industrielle est la 9e du pays à avoir engagé un tel programme de dépollution. Voilà donc qu'après avoir été la capitale de la Numidie, Cirta devient celle de l'environnement...