La France a appelé le nouveau pouvoir libyen à «coopérer pleinement» avec la Cour pénale internationale (CPI) et à assurer un «procès équitable» à Seif al-Islam, un des fils de l'ancien dictateur Mouammar Kadhafi arrêté dans le sud libyen. «La France salue l'arrestation de Saïf Al-Islam qui fait l'objet d'un mandat d'arrêt émis par la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes contre l'humanité. Saïf Al-Islam doit répondre de ses actes et être jugé», indique le ministère français des Affaires étrangères dans un communiqué. «La milice qui l'a arrêté va le remettre au CNT (Conseil national de transition, nouvelles autorités libyennes) pour qu'il soit jugé. Nous avons renouvelé notre encouragement au CNT à coopérer pleinement avec la CPI et à assurer à Saïf Al-Islam un procès équitable», ajoute la diplomatie française. Depuis le 27 juin, Seif Al-Islam, qui était le dernier des fils de Mouammar Kadhafi encore recherché en Libye, fait l'objet d'un mandat d'arrêt de la CPI sur des soupçons de crimes contre l'humanité. Longtemps présenté comme le successeur potentiel de son père, il a été arrêté avec trois de ses collaborateurs dans la région d'Oubari. Il est arrivé dans l'après-midi à l'aéroport de Zenten, à 170 km au sud-ouest de Tripoli, selon des images filmées avec une caméra par un combattant ex-rebelle. D'après ces images, il est descendu de l'avion dans une grande pagaille, une foule de combattants et de curieux se bousculant pour le voir, le filmer et même le frapper. Arborant une barbe poivre et sel, il portait un turban et un long manteau marrons, une partie de ses doigts était bandée. Aucune expression n'était lisible sur son visage, mais il semblait en bonne santé, malgré sa blessure aux doigts, toujours selon ces images.