Les Etats-Unis ont affirmé ne pas se soucier d'un éventuel rapprochement entre Moscou et d'anciens satellites du temps de l'Union soviétique. Le ministère russe de la Défense a démenti la tenue par la Russie des négociations en vue de rouvrir des installations militaires à Cuba et au Vietnam, qualifiant de ́ ́fantaisie ́ ́ les propos sur ce sujet diffusés plus tôt dans la journée par des médias russes. L'agence de presse russe Ria-Novosti avait affirmé vendredi, citant le commandant en chef de la marine russe, le vice-amiral Viktor Tchirkov, que la Russie étudiait ́ ́la question de la création de points de soutien matériel et technique à Cuba, aux Seychelles et au Vietnam ́ ́ pour ses forces navales. ́ ́Le vice-amiral Tchirkov n'a fait aucune déclaration officielle sur ce sujet ́ ́, a affirmé le ministère de la Défense dans un communiqué. ́ ́Les questions concernant les relations interétatiques ne relèvent pas de la compétence du commandement de la marine russe et, donc, ne pouvaient pas être présentées aux médias de quelle manière que ce soit ́ ́, a-t-il souligné. ́ ́L'apparition de telles informations dans les médias n'est que la fantaisie de leur auteur qui a opté pour la sensation (...) au détriment de l'éthique professionnelle ́ ́, ajoute le communiqué. Le soi-disant entretien avec le vice-amiral Tchirkov avait été diffusé peu avant la rencontre à Sotchi, sur la mer Noire, entre le président russe Vladimir Poutine et son homologue vietnamien Truong Tan Sang. Les deux présidents n'ont évoqué d'aucune manière la question concernant une éventuelle réouverture d'une base navale russe au Vietnam dans leur déclaration conjointe publiée à l'issue de cette rencontre. La Russie, déjà présidée par Vladimir Poutine, avait annoncé en 2001 l'abandon de sa base navale de la baie de Cam Ranh, dans le sud du Vietnam, louée en vertu d'un accord signé en 1979 entre Hanoï et l'URSS. Elle avait également fait part de son retrait de Cuba, où elle entretenait à Lourdes depuis la période soviétique une station d'écoutes. Moscou avait à l'époque expliqué ces décisions par la nouvelle donne mondiale et la nécessité de recentrer ses efforts pour faire face notamment à la menace terroriste. La Russie n'avait gardé, outre le port de Sébastopol, en Crimée, dans le sud de l'Ukraine, où est basée sa flotte de la mer Noire, qu'un ́ ́point de ravitaillement et d'assistance technique ́ ́ dans le port de Tartous, en Syrie, utilisé par la marine soviétique depuis les années 1970. Les Etats-Unis de leur côté ont affirmé ne pas se soucier d'un éventuel rapprochement entre Moscou et d'anciens satellites du temps de l'Union soviétique. ́ ́Le gouvernement russe a des intérêts partout dans le monde, il a le droit de promouvoir ses intérêts ́ ́, a affirmé à la presse, le porte-parole du Pentagone, George Little. ́ ́Nous avons nous-mêmes un intérêt important à conserver de très bonnes relations militaires avec les Russes ́ ́, a-t-il ajouté.