Le joueur de Getafe a du mal à s'imposer dans son club En l'absence de Madjid Bougherra, non retenu pour le voyage sud- africain, le milieu défensif algérien devrait de nouveau hériter du brassard du capitaine. Le capitaine de la sélection algérienne, Medhi Lacen, a estimé avant-hier que le meilleur scénario qui pourrait arriver aux Verts lors de la CAN-2013 était de remporter six points dans les deux premiers matches contre la Tunisie et le Togo avant d'affronter la Côte d'Ivoire pour le compte du troisième et dernier match du premier tour (G. D). «Je suis d'accord pour dire que c'est le groupe le plus difficile du tournoi. L'objectif est de passer ce tour! Le fait de jouer l'équipe à priori la plus forte en dernier est un avantage», a déclaré le joueur de Getafe dans un entretien à «Africafoot». «Si on prend six points avant, on sera qualifiés et on jouera (face à la Côte d'Ivoire) sans pression. C'est le meilleur moyen de se qualifier. Mais ce ne sera pas facile, surtout que la Tunisie veut faire la même chose, comme en 2012», a-t-il reconnu. Retenu dans la liste des 23+1 concernés par le rendez-vous continental en dépit de son temps de jeu, assez peu, avec son club cette saison, Lacen a expliqué qu'il était au courant de sa sélection avant que la liste en question ne soit rendue mardi. «J'avais eu le coach au téléphone une ou deux semaines avant, par rapport à ma situation en club, qui est un peu compliquée cette saison. Il m'avait dit de continuer à bien travailler, de ne pas douter et m'avait rassuré en me disant que, sauf blessure de dernière minute, je serais dans la liste», a-t-il révélé. En l'absence de Madjid Bougherra, non retenu pour le voyage sud- africain, le milieu défensif algérien devrait de nouveau hériter du brassard du capitaine, une responsabilité qu'il s'est dit prêt à l'assumer, comme ça a été le cas lors des précédentes rencontres des Verts, tout en précisant qu'il ne le réclamait pas. «Dès son arrivée, le coach a souhaité que je prenne plus de poids dans l'équipe. A l'époque, il y avait encore Madjid Bougherra et Antar Yahia. En leur absence, j'étais chargé du capitanat. Je ne sais pas encore si je vais l'être en Afrique du Sud. Comme cela s'était bien passé les autres fois où j'ai porté le brassard, cela me ferait évidemment plaisir, mais je ne réclame rien». Evoquant l'entraîneur national, Lacen a estimé qu'il s'agit de quelqu'un qui a la réputation d'être «très carré et dur», ajoutant toutefois que «les résultats ne lui donnent pas tort, et les joueurs adhèrent». «Le choix de Feghouli et Boudebouz pour l'Algérie va amener d'autres jeunes à faire pareil» L'international algérien a bonifié au passage l'apport des joueurs binationaux en sélection, citant les cas de Sofiane Feghouli et Ryad Boudebouz, auxquels il a rendu hommage pour avoir choisi de jouer pour l'Algérie dès leur jeune âge. «Avant, les joueurs binationaux venaient plus tard en sélection. Regardez, moi-même j'ai attendu l'âge de 25 ans. Les choses ont changé. Ryad Boudebouz et Sofiane Feghouli sont des joueurs qui auraient pu prétendre jouer plus tard en équipe de France. Leur choix de l'Algérie est un geste fort, qui va amener d'autres jeunes talents à faire pareil». Il a reconnu, en outre, qu'en portant le maillot algérien cela lui a permis de beaucoup se rapprocher de sa famille, et l'a aidé à retrouver ses «racines», surtout que «contrairement à d'autres joueurs binationaux», il est «le seul» à avoir des origines algériennes de son père seulement, puisque sa mère est d'origine italienne. Lacen n'a pas manqué à cette occasion de montrer son admiration pour le public algérien, allant jusqu'à dire que l'ambiance des rencontres des Verts n'a pas d'égale dans les stades du monde, y compris celui de Bernabeu où il a eu l'occasion de jouer souvent contre le Real Madrid. «J'ai joué au Bernabeu qui est peut-être le plus beau stade du monde. Mais cela n'a rien à voir avec la ferveur du public algérien à mon plus beau souvenir, cela reste mon premier match avec l'équipe nationale, contre la Serbie. On m'avait prévenu de l'ambiance, mais c'était encore plus incroyable que tout ce que j'avais imaginé», a-t-il poursuivi. Appelé à commenter la situation difficile qu'il traverse au sein de son club madrilène où il n'est plus titulaire depuis trois mois, le joueur de 28 ans a reconnu qu'elle n'arrangeait pas ses affaires, «surtout en sélection», informant qu'il comptait rester à Getafe «au moins jusqu'à la fin de cette saison». «Si ma situation dure, cela peut avoir pas mal de conséquences, notamment en sélection. Je vais donc rester à Getafe jusqu'à la fin de la saison, et je déciderai ensuite si je cherche un nouveau club, selon comment les choses auront évolué d'ici là», a-t-il précisé.