C'est aujourd'hui à Durban à partir de 19h30 que le Mali, prochain adversaire des Verts en Coupe du monde, défiera le pays organisateur, l'Afrique du Sud, dans un match qui s'annonce très palpitant à suivre pour le compte du 2e match des quarts de finale de la Coupe d'Afrique des nations au programme d'aujourd'hui. L'histoire montre que les Aigles du Mali n'ont jamais perdu le poindre match contre un pays organisateur ce qui veut dire que les Bafana Bafana (garçons en Zulu) se doivent d'être très vigilants s'ils veulent vraiment se qualifier aux demi-finales. Et là, il est tout à fait utile de rappeler que du côté de l'Afrique du Sud, le pays de Nelson Mandela n'a perdu qu'une seule rencontre à Durban en 19 matchs joués à domicile. Et c'est ce qui donne un cachet particulier à cette rencontre où chacune des sélections veut poursuivre dans cette dynamique «historique». Le Mali a battu l'Afrique du Sud en quart de finale en 2002. Seulement, aujourd'hui, le public sud-africain ne jure que par la victoire tout autant que les joueurs sud-africains. Une manière comme une autre de jouer pour prendre sa revanche 11 ans plus tard. C'est à Durban, en outre, que l'Afrique du Sud postapartheid a disputé son premier match international, en juillet 1992, avec une victoire face au Cameroun. Depuis, le bilan de l'Afrique du Sud à Durban est éloquent avec 13 victoires, 5 nuls et 1 défaite. C'est ce qui met en confiance l'attaquant Siphiwe Tshabalala: «Le match contre le Mali va être dur [...]. Mais ce qui nous motive, c'est que le pays croit en ses Bafana Bafana et que les supporters, ici, à Durban sont géniaux.» Le défenseur Siboniso Gaxa confirme: «C'est bon pour nous de jouer ici et on espère que ça nous aidera à faire la différence.» Les joueurs sud-africains comptent sur le soutien du public du stade Moses-Mabhida pour prendre leur revanche sur le Mali mais «ça va être très difficile, le Mali a une très bonne équipe avec de grands joueurs, prévient le gardien de but Wayne Sandilands. Ils sont aussi très forts physiquement. Il faut donc qu'on fasse en sorte de pouvoir jouer notre football, de relever le défi physique. Il faudra être très attentifs et disciplinés dans toutes les zones de jeu. Mais je pense que nous avons ce qu'il faut pour nous qualifier.» De leur côté, les Aigles n'ont jamais perdu face à un pays organisateur. Le Cameroun (1972), la Tunisie (1994), l'Angola (2010), le Gabon (2012) en sont leurs preuves pratiques. Techniquement, les deux équipes ont pratiquement les mêmes valeurs et la différence pourrait se faire par système tactique des entraîneurs et la force mentale des joueurs. Les deux équipes sont motivées pour des raisons légitimes et différentes. L'Afrique du Sud ambitionne d'atteindre le dernier carré, voire remporter la coupe dans son stade 5 étoiles de Soccer city à Johannesburg le 10 février prochain. Ce qui va constituer un 2e titre continental pour les Bafana Bafana. Les Aigles sont décidés à faire de la situation actuelle que traverse le Mali pays une source de motivation pour inscrire le nom du Mali au palmarès de la compétition. Le capitaine et leader moral du Mali Seydou Keita, ancien joueur du FC Barcelone (33 ans) déclare que «notre pays traverse un des moments les plus difficiles de son histoire», avant d'ajouter que «J'ai la chair de poule en parlant de mon pays. On va essayer de faire plaisir à notre pays et à nos supporteurs...». Place, désormais au langage du terrain.