Le ministère de l'Intérieur a donné des assurances pour que le congrès se déroule dans la sérénité. A partir de Tiaret où il a animé très tard dans la soirée de dimanche une conférence de presse, le ministre de l'Intérieur reconnaît que les animateurs du mouvement de redressement du FLN avaient déposé leur demande d'autorisation 24 heures seulement avant la tenue du congrès, alors que la loi impose un délai de 72 heures. Yazid Zerhouni se défend en affirmant néanmoins : «Les redresseurs n'ont pas enfreint les lois de la République, en réunissant leurs délégués jeudi à El-Aurassi.» Sur quelle base juridique ou statutaire a-t-il donné son aval au congrès, sachant que la justice n'a pas encore tranché définitivement l'invalidation du 8e congrès? Zerhouni sort de sa réserve et évoque la justice d'exception. Premièrement, l'on apprend que les redresseurs ont déposé une demande pour «une convention» et non pas pour un congrès. Deuxièmement et à en croire l'orateur, il a reçu «des assurances pour que cette réunion se tienne dans la sérénité et le calme». Zerhouni enchaîne: «Je ne pouvais leur refuser l'autorisation sachant que ce mouvement constitue un poids important au sein même du FLN. Preuve en est, il a obtenu plus de sièges à la chambre haute dans le cadre des sénatoriales».