Expert en tourisme, consultant international et directeur de la publication du site Internet spécialisé en tourisme «Djamelarabie.com», Faycal Maarfia revient dans cet entretien express sur les destinations des Algériens pour ces vacances d'après-Ramadhan. Il parle également de l'échec de nos responsables de maintenir ce flux touristique en Algérie. L'Expression: Il reste près d'un mois aux Algériens pour profiter des vacances d'été. Quelles sont les destinations phares de cet été? Fayçal Maarfia: Les destinations privilégiées des Algériens restent toujours les mêmes... Malgré l'insécurité chez notre voisin, la Tunisie reste toujours une destination appréciée par les Algériens. Les appels à la prudence n'y ont rien changé. Hammamet reste la première destination. Tous les hôtels de cet endroit affichent déjà complet rien qu'avec nos compatriotes. Le Maroc, la Turquie et l'Espagne le sont tout autant. Pour l'Espagne, les facilitations des visas expliquent de beaucoup les raisons de cette destination. A cela, il faut ajouter qu'il y a un lien avec les nombreux Algériens qui possèdent des résidences secondaires en Espagne. Comment se fait-il que la situation sécuritaire qui prévaut en Tunisie n'a pas complètement effacé cette destination chez les Algériens? Il faut croire que les Algériens en ont vu d'autres...La tragédie nationale que les Algériens ont traversée, fait qu'ils sont «vaccinés» contre les menaces. Les violences en Tunisie semblent mineures comparativement à celles qui se sont passées chez nous. De cette évidence, les Algériens ont appris à être prudents et n'ont donc pas peur. Avec ce qui se passe en Tunisie, la saturation des vols envers les destinations privilégiées des Algériens, notre pays aurait dû profiter de la situation. Malheureusement, ce n'est pas le cas. Quel commentaire faites-vous? Malheureusement, nous ne savons pas faire profiter notre pays de certains avantages. Les responsables politiques au ministère du Tourisme ont raté plusieurs fois déjà le devoir de faire bénéficier l'Algérie d'événements importants pour développer les programmes du tourisme algérien. Déjà avec les événements de la Libye. Ensuite, ceux de l'Egypte et enfin ceux de la Tunisie. Alors que nous possédons un potentiel unique en matière de tourisme et de culture. Ni Air Algérie ni les fonctionnaires du ministère du Tourisme n'ont saisi les occasions qui se sont souvent présentées à eux. Les responsables du secteur restent accrochés à leurs étranges habitudes de ne pas réagir. Ils sont passifs face aux occasions qui se présentent à eux. C'est la seule explication.