«Les dirigeants ne sont pas responsables des sondages d'opinion, mais des conséquences de leurs actes.» Henry Kissinger Alors que l'Amérique est en guerre psychologique contre la Syrie et que l'Algérie vit des changements politiques très mouvementés, Hollywood ou plutôt les séries américaines dévoilent les rouages et les dessous de la Maison-Blanche. Jamais la Présidence d'un pays n'a été autant décryptée par les scénaristes de Hollywood. Ces affaires dévoilent les secrets, mais surtout les complots et les vies privées de certains hauts responsables américains et présidents. Il faut dire que les coulisses de la Maison-Blanche n'avaient plus de secret pour personne. Plusieurs livres ont été publiés sur ces affaires et les télévisions se sont emparé plus librement depuis des années des sujets, montrant la White House comme une forteresse parfois pénétrable, ridicule, romantique ou inconfortable. Depuis l'affaire Lewinsky et même du temps du président John Kennedy, le président des Etats-Unis est devenu un homme comme tout le monde. Ses gestes, ses actions et surtout les regards sont analysés au millimètre près. Depuis cette semaine, une série américaine diffusée sur Canal+ fait parler beaucoup d'elle: House of Cards (Château de cartes). La série tourne en dérision les responsables de la Maison-Blanche et les montre comme des personnages avides de pouvoir. La White House est devenue, depuis quelques mois, le théâtre d'un bon nombre de séries télévisées américaines où souvent elle n'offrent pas le meilleur visage de la plus prestigieuse institution américaine. Ce choix audiovisuel a porté ses fruits puisque toutes les séries sur la Maison-Blanche ont eu un succès, aussi bien critique, que commercial. La politique passionne les Américains et même les autres pays de la planète, puisque la série est achetée par la majorité des pays européens et asiatiques. Parmi ces séries à succès, on retiendra également Scandal, qui montre les dessous de jupes de la Maison-Blanche et les complots parfois secrets des locataires de la maison la plus célèbre du monde. Parfois même les fictions des séries américaines rejoignent la réalité de la politique américaine, puisqu'une série, 24 heures Chrono avait impliqué la présence d'un président black avant même l'élection d'Obama. C'était l'athlétique Dennis Haysbert qui avait incarné le rôle de David Palmer, premier président noir des Etats-Unis dans la série 24 heures Chrono. Contrairement à ce traitement qui met l'accent sur l'humain plus que sur le métier, la majorité des séries s'intéresse aux scandales puis aux actes des responsables américains. C'est principalement ce qui fait vendre les sujets à Hollywood. Henry Kissinger, n'a-t-il pas dit un jour que le pouvoir est «un aphrodisiaque suprême». [email protected]