Cette rencontre ministérielle tant attendue a été une opportunité pour le chef de l'Etat d'adresser des messages aussi bien au peuple algérien qu'à la classe politique nationale «Notre ambition est grande, mais elle est à la mesure de l'Algérie et des aspirations de ses enfants», a souligné le chef de l'Etat. La bulle des supputations a explosé et soulagement pour les milieux d'affaires, les acteurs économiques et les inconditionnels fort nombreux du Président Bouteflika! Le chef de l'Etat a tenu hier, un Conseil des ministres, le premier depuis le début de cette année 2013. Le dernier Conseil des ministres qu'a présidé M.Bouteflika remonte à décembre 2012 soit neuf mois. Au-delà de l'examen et l'approbation de sept projets de textes législatifs, cette rencontre ministérielle tant attendue a été une opportunité pour le chef de l'Etat d'adresser des messages aussi bien au peuple algérien qu'à la classe politique nationale à la veille d'une échéance déterminante que constitue l'élection présidentielle d'avril 2014. Il a souligné, lors de ce Conseil des ministres, l'importance de prendre toutes les dispositions nécessaires en vue d'aborder dans les meilleures conditions «les prochaines échéances politiques». Ainsi, de manière officieuse, il a presque convoqué le corps électoral quand il a rappelé «l'importance de prendre, d'ores et déjà, toutes les mesures et dispositions nécessaires afin de permettre à notre pays d'aborder, dans les meilleures conditions, les prochaines échéances politiques». La prochaine échéance électorale n'est autre que la présidentielle. Première certitude donc, elle ne sera pas reportée. Le chef de l'Etat assène un autre message: «Notre ambition est grande, mais elle est à la mesure de l'Algérie et des aspirations de ses enfants», a-t-il souligné avant de lancer à l'adresse des membres du gouvernement: «J'attends de chacun d'entre vous du travail, de l'engagement et de l'abnégation.» Voilà donc qui va donner matière à supputations pour une classe politique sevrée depuis des mois. Mais le Président Bouteflika ne s'est pas contenté de message à l'endroit de la classe politique, les citoyens ont eu droit au chapitre. La terminologie employée ne semble pas fortuite, puisque qu'on y trouve des termes clés comme «stabilité», «léguer un pays prospère», «futures générations» etc... «Grâce à de lourds sacrifices, l'Algérie est aujourd'hui forte de sa stabilité et de celle de ses institutions. Il nous incombe donc de redoubler d'efforts pour léguer à nos enfants un pays économiquement prospère et résolument tourné vers l'avenir», a souligné le chef de l'Etat qui a rappelé auparavant «la nécessité impérieuse pour toutes les institutions de la République, notamment le gouvernement, d'être en permanence à l'écoute de la société et de développer les canaux appropriés de dialogue et de concertation avec l'ensemble de ses composantes.» Conscient de la rudesse de cette tâche, M.Bouteflika a noté dans son message que «cette mission requiert obligatoirement une administration efficace et transparente basée sur un service public moderne et de qualité, débarrassée des nuisances de la bureaucratie». Il a également relevé que le citoyen «doit pouvoir compter sur l'agent public et lui faire confiance». Au sujet de la tripartite programmée pour le 10 octobre prochain, le président de la République a instruit le gouvernement à préparer «minutieusement la prochaine rencontre», car elle «sera consacrée à la dynamisation du développement économique national». Par ailleurs, le projet de loi de finances (PLF) pour l'année 2014 a été examiné et approuvé lors de ce Conseil des ministres. Le PLF 2014, qui prévoit une croissance de 4,5% (contre 5% en 2013) et une inflation à 3,5% (contre 4% en 2013),«vise le maintien des grands équilibres budgétaires et la poursuite de la dynamique de réalisation du programme présidentiel de développement économique...», a précisé un communiqué du Conseil. Les dispositions législatives proposées par le projet de texte s'inscrivent dans «une démarche globale visant, entre autres, à encourager l'investissement, l'emploi des jeunes, la promotion de la production nationale, réduire la pression fiscale, poursuivre la simplification des procédures administratives, le soutien au logement et continuer à encadrer l'investissement et le commerce», précise t-on de même source.