Non, ce n'est pas là le titre du roman de Dennis Lehane (prayers For Rain) mais l'histoire du chahutage d'une «boughendja» bien de chez nous, la fameuse prière invoquant Dieu Tout-Puissant afin qu'il bénisse les hommes d'une pluie bienfaitrice. En effet, et alors que le département de Ghalamallah appelait les imams et l'ensemble des citoyens à accomplir ladite prière ou Salat El Istisqa, samedi dernier, à travers toutes les wilayas qui n'ont pas enregistré jusque-là des précipitations, les salafistes ont vite fait de court-circuiter cette initiative. Ces derniers ont littéralement boycotté les mosquées et ont même recommandé aux fidèles, particulièrement les plus jeunes d'entre eux, à ne pas accomplir le rite en question. Selon eux, le jour de la prière aurait été mal choisi, car figurant sur l'agenda juif comme Shabbat ou septième jour de la semaine qui va du vendredi soir au samedi et à la faveur duquel les juifs se plongent dans l'étude de la Torah, dans l'hermétisme des synagogues. Ainsi, nombreuses sont les wilayas qui ont connu, samedi dernier, une fitna pour Salat El Istisqa.