L'Algérie s'est dotée très tôt d'un arsenal juridique pour combattre ce fléau en conformité avec le régime constitutionnel. L'Algérie n'a eu de cesse de préconiser l'élargissement de la coopération régionale et internationale dans le domaine de la lutte contre le fléau du terrorisme qui menace la sécurité et la stabilité du monde entier, a affirmé, hier à Alger, le conseiller à la Présidence de la République, Kamel Rezzag Bara. M.Bara intervenait à l'ouverture de la 7e réunion des points focaux du Centre africain d'études et de recherche sur le terrorisme (Caert). Pour le conseiller à la Présidence de la République, la présente rencontre offre l'opportunité de «tirer les enseignements pour se projeter sur l'avenir» en la matière. Les différentes expériences menées dans la lutte contre le terrorisme transnational, ses origines idéologiques liées à l'extrémisme ont montré que ce fléau représentait un défi majeur à la volonté des Etats, a-t-il dit ajoutant que «seul l'Etat avec ses institutions et organes est en mesure d'élaborer une stratégie de réponse efficiente et il est le seul habilité à réunir les conditions nécessaires à la mobilisation des énergies et des efforts face à la menace terroriste». Il a rappelé à ce propos que l'Algérie, du fait de sa confrontation directe avec le terrorisme haineux, a pris conscience dès le début que des institutions légitimes et des organes exécutifs forts étaient indispensables pour faire face à la menace terroriste. De ce fait, a-t-il soutenu, l'Algérie s'est dotée très tôt d'un arsenal juridique pour combattre ce fléau en conformité avec le régime constitutionnel et en adéquation avec les standards internationaux, mais aussi dans le respect des valeurs et principes des droits de l'homme dans la quête de paix, de sécurité et de développement. La volonté et détermination qui ont marqué le traitement politique du phénomène terroriste à travers la Charte pour la paix et la réconciliation nationale initiée par le président de la République en 2005 ont permis à l'Algérie de renouer avec la sécurité interne et la quiétude. Une analyse du phénomène terroriste sur deux décennies a permis de constater que les problèmes et tensions internes qui ne sont pas réglés à temps constituaient un terrain propice à la prolifération de ce fléau, a encore considéré M.Bara. Ces constats sont d'autant plus valables lorsqu'il s'agit du terrorisme et de ses liens avec le crime organisé dans différentes régions de notre continent, a-t-il encore souligné. Sur un autre plan, M.Bara a dit que la 7e réunion des points focaux du Caert «permettra, à l'instar des précédentes, d'évaluer les travaux lancés et les activités programmées, tant du point de vue des résultats obtenus que celui des efforts à consentir pour relever les nouveaux défis». Les travaux de cette rencontre porteront sur «les grandes orientations liées aux développements des menaces terroristes sur le continent africain, l'échange d'expériences et les meilleures pratiques de lutte contre ce phénomène dangereux». Tenue sous le thème «Le terrorisme en Afrique: la Somalie et le Mali, leçons et perspectives», cette rencontre périodique débattra d'une question cruciale de par son impact, tant sur la stabilité régionale, que sur la paix et la sécurité internationales. Les événements qui ont cours au quotidien «nous rappellent que le terrorisme, qui peut s'adapter aux mutations du siècle, ne peut être considéré comme phénomène local, ni par ses tenants ni par ses aboutissants, ni encore moins par la dynamique que lui confèrent la mondialisation des échanges et la propagation des réseaux d'information et de communication modernes», estime-t-il. Par ailleurs, M.Bara a salué le rôle des partenaires du Caert qui, a-t-il dit, «contribuent efficacement à l'appui des activités de ce mécanisme africain dédié au renforcement des capacités des pays de l'Union africaine en matière de prévention et de lutte contre le terrorisme transfrontalier».