La liste des candidats risque de dépasser la barre de la centaine si ce n'est pas plus Les conditions fixées par la loi électorale constituent un défi difficile à relever. La liste des postulants au poste du premier magistrat du pays s'allonge. A peine dix jours après la convocation du corps électoral, 72 postulants ont retiré les formulaires de signatures individuelles. «72 postulants à la candidature pour l'élection présidentielle du 17 avril prochain ont retiré les formulaires de souscription de signatures individuelles», a annoncé hier le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Tayeb Belaïz, en marge d'une séance plénière à l'Assemblée populaire nationale (APN) consacrée aux questions orales. La liste des candidats risque de dépasser la barre de la centaine, si ce n'est pas plus, d'ici l'expiration du délai en début mars prochain. Au deuxième jour de la convocation du corps électoral, le nombre des formulaires retiré était de 15. La convocation du corps électoral a sérieusement secoué les esprits. Avant cette date, le nombre des candidats affichés ne dépassait pas les six pour atteindre au bout de 10 jours 72 candidats. Ces lièvres vont-ils maintenir le souffle? Le ministre de l'Intérieur se montre peu optimiste. Pour lui, le statut de candidat n'est pas encore confirmé. «Les postulants à la candidature qui ont retiré les formulaires ne sont pas encore des candidats officiels et ils ne seront considérés comme tels en vertu de la loi, qu'une fois que le Conseil constitutionnel aura statué sur la validité de leurs dossiers de candidature», a expliqué M.Belaïz devant la presse. En plus clair, le patron de l'Intérieur estime qu'il faut d'abord dépasser l'épreuve du Conseil constitutionnel pour parler de candidat. «Les postulants à la candidature ne seront considérés comme des candidats officiels qu'après la publication par le Conseil constitutionnel de la liste des candidats retenus, lesquels pourront alors se présenter à la présidentielle,» a ajouté M. Belaïz. Effectivement, même si la loi fondamentale garantit le droit à tous les Algériens et Algériennes de se présenter à l'élection, il n'en demeure pas moins que l'affaire est loin d'être aussi simple. Les conditions fixées par la loi électorale constituent un défi difficile à relever. Les postulants doivent présenter, soit une liste comportant au moins 600 signatures individuelles de membres élus d'Assemblées populaires communales, de wilayas ou parlementaires réparties au moins à travers 25 wilayas, soit une liste comportant 60.000 signatures individuelles au moins d'électeurs inscrits sur une liste électorale, recueillies à travers au moins 25 wilayas. Ce qui démontre que le test s'annonce difficile pour les petits lièvres. Parmi les 72 postulants, la plupart vont finir par rebrousser chemin. Comme à chaque élection, seulement une poignée de candidats pourra mener la bataille à la magistrature suprême jusqu'au bout. Interrogé sur la décision de boycott de la prochaine présidentielle par certains partis, M. Belaïz a refusé de commenter une telle décision. «C'est une question interne aux partis qui sont libres de participer ou non», a-t-il affirmé.