Le Premier ministre a repris son bâton de pèlerin La volonté des pouvoirs publics d'attirer les investisseurs s'est traduite par une opération de réhabilitation de trois zones d'activités à laquelle une enveloppe financière de plus de 500 millions de DA a été consacrée. Une région exclusivement agricole au regard de ses productions céréalières, mais surtout maraîchères, la wilaya de Aïn Defla qui s'apprête à recevoir, aujourd'hui, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, s'emploie à consolider cette vocation tout en exploitant pleinement les potentialités dont elle dispose dans divers autres domaines. Cette wilaya dont la simple évocation fait immanquablement venir à l'esprit les vastes et riches terres agricoles qui s'étendent sur une superficie de 182.000 ha, dont 22% sont irrigués, se place dans le peloton de tête des wilayas productrices des cultures maraîchères, de la pomme de terre, notamment. Grâce aux 24.000 ha qui lui ont été consacrés, la pomme de terre arrive, en effet, en tête des productions maraîchères avec 7,3 millions de quintaux, représentant près de 50% des 16 millions de quintaux de production agricole enregistrée durant la saison dernière dans la wilaya. Ce résultat a propulsé la wilaya au 2e rang sur le plan national (après El Oued) en matière de production de ce tubercule, au 3e rang du point de vue du taux de croissance et au 5e en termes de plus-value monétaire (100 milliards de DA). Les résultats enregistrés dans l'agriculture ne signifient pas cependant que les efforts de la wilaya ne sont focalisés que sur ce secteur, Aïn Defla étant aussi une collectivité résolument tournée vers son avenir, s'employant à améliorer les conditions de vie de ses habitants. La dynamique de développement engagée dans cette wilaya de près de 835.000 habitants à la faveur des enveloppes financières consenties par l'Etat (plus de 164 milliards de DA représentant les PSD et PCD de 2000 à 2014) a véritablement métamorphosé cette région. La densification du réseau routier de la wilaya, sa proximité des grands centres économiques (elle est située à 145 km de la capitale), le passage sur son territoire de la ligne ferroviaire (Alger-Oran), dont les travaux de dédoublement ont été lancés, constituent, autant d'atouts en mesure d'attirer des investisseurs désireux étendre leurs activités. La volonté des pouvoirs publics d'attirer les investisseurs s'est traduite par une opération de réhabilitation de trois zones d'activités à laquelle une enveloppe financière de plus de 500 millions de DA a été consacrée, selon la direction de l'industrie, de la PME/PMI et de l'investissement qui signale que l'opération devrait être achevée au courant du 2e semestre de l'année en cours. Ces zones d'activités sont implantées dans les communes d'El Attaf, Khemis Miliana et Boumedfaâ. Deux autres projets du même genre sont en phase d'étude dans la commune de Hoceïnia (ouest de la wilaya). Par ailleurs, et au regard des résultats probants obtenus dans le secteur de l'agriculture, une zone d'activité totalement dédiée à l'agroalimentaire sera bientôt opérationnelle à Tiberkanine (30 km à l'est du chef-lieu de wilaya, selon les responsables locaux du secteur de l'agriculture. L'accompagnement des pouvoirs publics du développement de la wilaya est perceptible également dans le secteur de l'habitat où le nombre de logements socio-locatifs devrait avoisiner les 39.000 en 2014, selon ses responsables. Recensant quelque 6500 logements socio-locatifs en 1999, la wilaya en compte aujourd'hui plus de 20.000 réalisés à la faveur de la multitude de programmes étatiques, ce qui par ricochet, a eu pour effet de faire passer le taux d'occupation du logement (TOL) de 7,73 à 5,23. Par ailleurs, et compte tenu du cachet rural de la wilaya (sur 36 communes, 24 sont rurales), le logement rural a fait l'objet d'un engouement particulier de la part des citoyens qui s'empressent de déposer leurs dossiers afin de bénéficier de l'aide accordée par l'Etat en matière de construction. Selon les services de la wilaya, plus de 20.000 aides à la construction de l'habitat rural ont été attribuées à cet égard dans le cadre du plan quinquennal 2010-2014. Avec ses cinq barrages (Sidi M'hamed Bentaïba, Ouled Mellouk, Derder, Harreza et Ghrib), totalisant une capacité de stockage de 568 millions de m3 et ses neuf retenues collinaires, la wilaya de Aïn Defla dispose d'un important potentiel hydraulique. Un volume de plus de 110 millions de m3 est alloué annuellement à partir de ces barrages pour l'irrigation des terres agricoles de la wilaya. En matière de taux de raccordement d'AEP, des efforts ont incontestablement été déployés dans la mesure où de 44% environ, en 1999, celui-ci est passé à 90% en 2013. Les efforts de dotation journalière des habitants en eau potable sont illustrés par le volume d'AEP transféré à partir du barrage de Sidi M'hamed Bentaïba (d'une capacité de 75 millions de m3) au profit de six communes qui va passer de 21.000 m3, actuellement, à 40.000 m3 au courant de cette année. Une population de 271.000 habitants des communes de Aïn Defla, Khemis-Miliana Mekhatria, Arib Amra et Sidi Lakhdar bénéficie du transfert d'AEP à partir de ce barrage, selon les responsables du secteur des ressources en eau.