Mobilisés autour d'une intention commune, à savoir le développement et «le renforcement des rapports d'association», la Banque extérieure d'Algérie (Bea) et le groupe Calyon (Corporate and investment bank, ex-Crédit lyonnais) ont signé jeudi dernier, en marge de la 37e manifestation de la Safex, un important accord de partenariat qui consiste en le financement des importations des biens d'équipement américains au profit des entreprises clientes de la BEA. M.Nouani, directeur du commerce extérieur au niveau de la BEA, a présenté les grandes lignes de ce projet de partenariat négocié entre son entreprise et le groupe Alycon. Il s'agit a priori, a-t-il expliqué, de mettre en oeuvre la «stratégie 2004-2008» élaborée par la BEA. Celle-ci repose sur le principe «et la volonté de la Banque Extérieure d'Algérie de renforcer sa position de leader sur le commerce extérieur». Cela suppose, estime M.Nouani, de continuer et de consolider le plan de partenariat avec les coopérateurs étrangers. «Il ne s'agit pas de participer à l'augmentation du capital de la BEA», répond le délégué de la partie algérienne au sujet de la nature du crédit, mais de financer les opérations d'importation des biens en provenance des Etats-Unis d'Amérique. Autrement dit, «c'est un programme qui consiste en l'ouverture et la mise à la disposition de la clientèle de la BEA, d'autres lignes de crédit», précise notre interlocuteur, tout en affirmant que 60% de la clientèle de son institution sont d'origine européenne. Pour parvenir à un accord «le plus complet possible», les banquiers se sont entendus à ce que le crédit soit «ouvert». Les deux parties signataires de l'accord préfèrent ne pas déterminer le plafond du crédit. Pour chaque opération, indique M. Michel Duchmann, directeur de la banque Calyon, «le remboursement se fera à moyen terme». La tâche relative à la couverture des opérations sera pilotée par Exim (organisme américain de garantie des fonds). Calyon assurera, quant à elle, l'enveloppe budgétaire définie sous forme d'un crédit bancaire. La banque française Calyon (Crédit agricole-Crédit lyonnais) s'est engagée, par le biais de M.Duchmann, «à apporter les cautions nécessaires pour couvrir les besoins financiers de la Banque Extérieure d'Algérie». Celle-ci bénéficiera d'une ligne de crédit permettant «le financement et le refinancement des actions d'importation d'équipements, réclamés par les clients de la BEA», a-t-il assuré. Quant à l'effet escompté de cette convention, le directeur de la banque française s'est déclaré «intéressé» par le «développement des rapports commerciaux et économiques avec l'Algérie». L'historique des relations entre les deux institutions financières, algérienne et française, remonte à plusieurs années. D'autres protocoles d'accord sont inscrits dans l'agenda de coopération entre les deux banques, indique enfin M.Duchmann.