L'hécatombe continue Le destin en a voulu autrement! Le rapatriement des ressortissants nigériens dans leur pays d'origine a été terni par cette tragédie. L'hécatombe se poursuit sur nos routes. La ville de Ghardaïa a connu hier une scène macabre. Un tragique accident de la route, est survenu tôt dans la matinée au sud de Ghardaïa, faisant,, selon un premier bilan de la Protection civile, 11 morts et plus de 16 blessés, dont deux dans un état critique. Neuf immigrés nigériens en situation de reconduite vers leur pays ont été parmi les victimes, selon la Protection civile qui précise qu'une collision frontale entre un bus transportant des ressortissants nigériens et un autre transportant des fruits et légumes a entraîné ce dramatique accident. «Il s'est produit sur la route nationale RN-1, à une vingtaine de km au nord de la localité de Hassi-Lefhal». «Les 11 personnes, dont neuf de nationalité nigérienne, et deux Algériens (le chauffeur et un accompagnateur de la délégation du Croissant-Rouge algérien CRA) sont morts sur le coup», précise la même source. Les corps des victimes ont été déposés à la morgue de l'hôpital de Métlili à Ghardaïa, et les blessés évacués aux urgences du même établissement de santé. Parmi les victimes enregistrées, figurent huit enfants, trois femmes et cinq hommes, souffrant de divers traumatismes, notamment crâniens, et d'hémorragie interne et dont l'état est jugé grave, lesquels reçoivent les soins appropriés à l'hôpital. Rappelons que l'autocar en provenance de la wilaya de Mila transportait des ressortissants nigériens qui devaient être rapatriés vers leur pays d'origine, sur demande du gouvernement nigérien. Une délégation conduite par le wali de Ghardaïa s'est aussitôt rendue sur le lieu du sinistre avant de se rendre au chevet des blessés à l'hôpital de Métlili. De son côté, le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Tayeb Belaïz, a envoyé une délégation composée de plusieurs responsables sur les lieux de l'accident tragique, afin de prendre toutes les mesures en direction des victimes et des blessés. Cette délégation est composée du secrétaire général du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, du directeur général de la Protection civile, des secrétaires généraux des ministères de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière et de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme. Dans le même contexte, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Tayeb Belaïz a présenté ses condoléances à son homologue du Niger et aux familles des victimes et souhaité un prompt rétablissement aux blessés, affirmant qu'il continuera à suivre cette affaire de près. Par ailleurs, récemment un bilan choquant des services de la Gendarmerie nationale a été publié, impliquant la négligence des chauffeurs des transports en commun. «Les autobus viennent en tête des véhicules concernés par les accidents avec un taux de 74,20%, suivis des taxis et véhicules de transport de marchandises.» Il est à noter que dans ce même bilan, on avait souligné que seulement pour les premiers mois de l'année en cours, plus de 235 personnes ont trouvé la mort et 2690 autres ont été blessées dans plus de 685 accidents de la circulation enregistrés seulement dans le transport en commun durant les neuf premiers mois de l'année en cours à l'échelle nationale. Malheureusement, les enfants sont toujours les plus vulnérables. «Le nombre global des victimes, 133 enfants âgés de moins de neuf ans sont à déplorer parmi les morts et les blessés, contre 112 victimes de moins de 14 ans». Voilà, les chiffres qui tombent et on sait désormais que les accidents de la circulation en Algérie ont fait autant de morts que le terrorisme et que le fait de prendre le volant est un signe de courage, du fait que la mort est toujours au rendez-vous.