Le CHU Nédir Mohamed de Tizi Ouzou a fonctionné au ralenti, hier, après l'appel à la grève lancé, mercredi dernier, par le collectif des travailleurs. En effet, le personnel de cet hôpital a massivement adhéré à cette action initiée pour exiger la réhabilitation du Dr Mansouri, limogé par la tutelle le 3 août dernier. En marge de ce débrayage, un service minimum avait été assuré par des médecins et des infirmiers, notamment dans le bloc des urgences et celui de la réanimation chirurgicale. A ce titre, le collectif des travailleurs du CHU s'est félicité de la réussite de l'action en dépit des tentatives «de certains cercles de torpiller le mouvement de solidarité qui a pris forme depuis le limogeage du Dr Mansouri». Ainsi, le personnel de l'hôpital pointe un doigt accusateur à l'endroit du Syndicat autonome des travailleurs (SAT), coupable à ses yeux d'avoir rencontré, jeudi dernier, en catimini, le ministre, M.Mourad Redjimi, auquel «une version travestie de l'état des lieux prévalant au CHU de Tizi Ouzou avait été donnée». En outre, le collectif des travailleurs reproche au SAT d'être lié au limogeage du Dr Mansouri, lorsqu'on sait que ce dernier avait instauré une gestion draconienne des oeuvres sociales, réputées chasse gardée du SAT. Cela étant, le collectif des travailleurs réitère son appel au maintien de la pression sur la tutelle et ce, jusqu'à la réhabilitation du Dr Mansouri. A cet effet, les sit-in quotidiens devant la direction générale sont maintenus et en parallèle, d'autres actions d'envergure sont envisagées.