A dix jours de la date de la conférence, le FFS n'a obtenu aucune confirmation officielle de la participation des partis, ce qui l'oblige à revoir certainement son agenda. Pas de participation sans condition préalable. Le FFS a du mal à arracher l'accord des partis de la coalition pour la participation à sa conférence nationale. Le parti de Tajamou Amal El-Djazair TAJ a laissé ses invités perplexes. Le président Amar Ghoul, qui a reçu jeudi la délégation du FFS pour la deuxième fois, n'a ni infirmé ni confirmé sa participation à la conférence prévue les 23 et 24 du mois en cours. «Je pense que c'est encore tôt pour parler de la participation, nous devons discuter de plusieurs aspects d'abord», a déclaré Ghoul à l'issue de l'entretien tenu à huis clos avec les membres du FFS. Selon lui, la participation de son parti à la conférence du consensus national est tributaire de plusieurs principes, notamment celui du respect de la légitimité des institutions de l'Etat. Ce n'est pas tout. Pour le patron du TAJ cette initiative doit également compléter le projet de révision de la Constitution pour qu'il y ait plus de consensus. Le message de Ghoul est parfaitement clair. La conférence du consensus national est tenue d'enrichir et d'apporter un plus au projet de révision de la Constitution qui se veut une démarche consensuelle. Le ministre des Transports a même proposé au Front des forces socialistes de ne pas s'en tenir aux délais. «Cette initiative demande plus d'efforts, d'unité, d'entente et de dépasser les intérêts personnels et si cela demande plus de temps nous prenons encore celui nécessaire pour l'atteindre», a indiqué M.Ghoul en appelant indirectement le FFS a reporter sa conférence prévue pour les 23 et 24 février. Selon une source proche, le FFS va certainement reporter son rendez-vous pour laisser le temps à la maturation de l'initiative. A dix jours de la date de la conférence, le FFS n'a obtenu aucune confirmation officielle de la participation des partis ce qui l'oblige à revoir son agenda. La proposition de Ghoul peut donc tenir la route. Le chef de file du TAJ reconnaît qu'il n'est pas facile de parvenir à un consensus. Ce dernier a appelé les parties prenantes à la conférence du consensus national à «mettre de côté leurs intérêts partisans et personnels restreints et à chercher les dénominateurs communs afin de réussir cette initiative». «Il faut que l'intérêt national prime sur les calculs partisans et les idées de leadership», a-t-il précisé en faisant référence indirectement au secrétaire général du FLN. M.Ghoul a insisté sur l'importance qu'il y a pour que l'analyse politique de la situation en Algérie prenne en compte «les défis nationaux, régionaux et internationaux et les moyens d'y faire face, loin de tout diagnostic qui pourrait faire allusion à l'existence d'une crise qui nécessiterait le recours à une étape transitoire». Le patron de TAJ a salué l'initiative du FFS en précisant que son parti encourage ce genre d'initiatives qui appelle à l'unité et l'entente entre les Algériens et s'oppose à tous ceux qui sèment les idées pessimistes en Algérie. «Toutes initiatives qui peuvent unir les Algériens et veillent sur la stabilité du pays sont les bienvenues», a-t-il réitéré. TAJ qui a reçu le rapport des consultations tenues par le FFS va donner son avis lors du conseil national qui se tiendra vers la fin du mois en cours. De son côté, le premier secrétaire du FFS, Mohamed Nebbou, pour sa part, a tenu à rassurer sur le fait que l'initiative est sur «la bonne voie» tout en insistant que le FFS «est déterminé à poursuivre les séries de rencontres avec les différents acteurs politiques». Une déclaration qui se veut comme réponse aux mauvaises langues qui parlent de l'échec de l'initiative. «Nous sommes toujours en bon contact avec tous les partis que nous avons rencontrés», a-t-il précisé en citant toutefois le FLN avec lequel il collabore. Le responsable a précisé dans ce sens que son parti travaillait à la formation d'un «groupe de coordination» regroupant des représentants des formations politiques en prévision de la tenue de la conférence du consensus national.