Plusieurs dizaines d´enseignants, tous paliers confondus, bénéficiaires de logements à Haï Khemisti à Oran, ont organisé, samedi matin, un sit-in devant le siège de la direction de l´éducation pour exiger le départ du secrétaire général du syndicat accusé, selon eux, de vouloir détourner des logements pour les vendre à des individus étrangers au secteur. Ces derniers ont menacé d´élargir leur mouvement pour pousser les pouvoirs publics à décider le départ de ce responsable. Dans un appel adressé à leurs pairs, ils ont invité la base syndicale à revendiquer la mise sur pied d´une commission d´enquête qui sera chargée de faire toute la lumière sur la gestion des oeuvres sociales des enseignants qui profitent, selon eux, exclusivement à des individus étrangers au secteur. "Nous exigeons des prêts en rapport avec les dépôts qui nous sont exigés. La loi nous permet de bénéficier de cet argent qui est le nôtre finalement" ont précisé des enseignants protestataires qui n´ont pas manqué de révéler que le secrétaire général est la source des maux qui gangrènent le secteur. Ce dernier contacté ne mâchera pas ses mots pour qualifier les protestataires d´individus manipulés par certains, qui ont bénéficié de prêts accordés par le fonds des oeuvres sociales. "Nous avons octroyé un prêt de 100.000 DA à environ 200 bénéficiaires et ceux qui réclament aujourd´hui sont ceux qui ont revendu leurs logements ou ceux qui n´ouvrent pas droit. Ils sont manipulés par un ancien syndicaliste qui a refusé de rembourser un prêt de 140.000 DA qui lui avait été accordé il y a de cela plusieurs années", dira-t-il. Il ne manquera pas de souligner que la commission de wilaya du fonds des oeuvres sociales ne pourra pas dépasser le seuil de 70.000 DA comme prêt. L´aval de la direction nationale est nécessaire pour réévaluer le niveau. "Nous avons fait du mieux que nous avons pu et nous ne pouvons pas outrepasser la loi et accorder des prêts à ceux qui n´ont pas encore remboursé d´autres aides ou ceux qui ont vendu leurs logements", affirme-t-il. Mais en attendant qu´une solution soit trouvée à ce problème, la rentrée scolaire s´annonce chaude à Oran, notamment depuis les menaces de la Fnte et du Cnapest de recourir à des mouvements de protestation dans les prochains jours.