La journée du 29 mai 2015 restera gravée dans la mémoire des supporters chélifiens, qui marque la descente de l'ASO après 13 ans passés parmi l'élite. Une triste fatalité pour un ancien champion, vainqueur en 2005 de la coupe d'Algérie et champion d'Algérie lors de la première saison de la professionnelle du championnat avec plusieurs participations dans les compétitions africaines. Ainsi donc, l'ASO Chlef évoluera la saison prochaine en Ligue 2 Mobilis et payera une saison catastrophique où les Rouge et Blanc n'ont jamais su quitter la zone des turbulences. Grosse déception et regrets ont été ressentis avant-hier soir chez les milliers de fans chélifiens qui ont assisté avec impuissance à la chute de leur club favori qui a payé cash une saison ratée à tous les niveaux. Outre l'inconscience de certains dirigeants qui ont été à l'origine de ce désastre, la faiblesse de l'effectif et les passages à vide ont fait mal à l'ASO. Pourtant, en début de cet exercice, le club avait projeté de jouer les premiers rôles en Ligue 1, mais ce souhait s'est vite heurté à la dure réalité du terrain. Comment est-on arrivé à cette descente aux enfers? L'heure est aux regrets et aux bilans pour déterminer les raisons de cet échec. De nombreux observateurs estiment que l'ASO avait signé son billet pour l'étage inférieur durant l'inter-saison. En un mot, l'équipe chélifienne n'a pas été à la hauteur des ambitions affichées en début de saison avec plusieurs points ratés surtout à domicile. Les problèmes provoqués entre la direction et l'entraîneur Ighil ont poussé ce dernier à démissionner de son poste avant la fin de la phase aller, avant que les joueurs ne sombrent dans un championnat qui a débouché sur la rétrogradation à laquelle il était destiné depuis l'été. Tout le monde est à blâmer, selon les supporters chélifiens, estimant que le club a récolté ce qu'il a semé alors que la thèse du simple accident de parcours ne tenait pas du tout la route. A cet effet, les responsables étaient aussi pointés du doigt pour avoir géré avec beaucoup de légèreté le club sans respect aucun à son histoire, à sa grandeur et à sa philosophie. Tout le monde a sa part de responsabilité dans le malheur qui vient de frapper de plein fouet le club chélifien. L'entraîneur Benchouia qui n'a pu trouver la bonne formule pour débloquer la situation peut bénéficier des circonstances atténuantes dans la mesure où il avait pris le train en marche avec une marge de manoeuvres assez limitée. Pour Abdelkrim Medouar, le porte-parole et l'homme fort de l'équipe chélifienne et ses proches collaborateurs, ils ont payé les erreurs commises dans le recrutement. C'est pour dire que le mal était bien profond et les solutions de rechange étaient pratiquement inexistantes. Alors que dire du bilan actuel de l'ASO? La question ne mérite même pas d'être posée dans la mesure où le diagnostic est cruel. Les responsables ayant précipité la chute du club vers les abîmes doivent faire leur examen de conscience. Dure, très dure est la triste réalité et que l'ASO, un club au glorieux passé qui a enfanté de grands joueurs, chute en Ligue 2 pour payer ses erreurs. A présent, l'heure n'est pas aux regrets mais à la mobilisation pour faire renaître Chlef de ses cendres. La relégation en Ligue 2 n'est pas la fin du monde et les responsables de l'équipe doivent penser dès maintenant à l'avenir du club et bien préparer la saison prochaine afin de revenir très vite en Ligue 1.