Comme annoncé dans la déclaration ayant sanctionné leur conseil de wilaya le 14 du mois en cours, les intendants ont mis à exécution leur intention de protester. Hier, ils ont assiégé la direction de l'éducation de la wilaya de Béjaïa. Le personnel de l'intendance des établissements scolaires affiliés au Syndicat national du personnel de l'intendance (Snpi/Ugta) ne veut pas décolérer et revient à la charge sept mois après la fameuse grève qui a duré au début de l'année plus de trois mois. «Nous avons vainement attendu des réponses aux nombreuses doléances et actions qui ont porté sur notre plate-forme de revendications mais à ce jour personne n'a daigné nous répondre», s'indignait, hier, le coordinateur du syndicat à Béjaïa M.Koriche. Bien que promise verbalement et sur les écrans des télévisions, «la prise en charge de nos revendications n'a pas été suivie d'application sur le terrain. L'accord qui avait été signé à l'issue des différents rounds de négociation de novembre de l'année dernière au lendemain de notre mouvement de grève a été ponctué par des engagements quant à la satisfaction des revendications que nous avons mise en avant», ajoute Mohamed un autre membre du syndicat. L'indemnité de responsabilité et de caisse, la promotion des agents des services économiques au poste de sous-intendants, l'accélération de la procédure de promotion des sous-intendants, l'allègement des conditions d'accès au grade d'inspecteur pour le primaire ou le moyen, ce sont là l'essentiel des revendications mises en avant par les intendants qui revendiquent également l'ouverture de postes budgétaires pour les candidats admis en liste d'attente de concours session 2014, une session de rattrapage pour les concours professionnels, l'indemnisation du personnel de l'intendance pour tous travaux supplémentaires (gestion des cantines, gestion des internats, vente du manuel scolaire), l'octroi de la prime d'encadrement, etc. Le Snpi/Ugta dénonce la politique de «deux poids et deux mesures» du département de Benghebrit, qui s'est soldée par «l'exclusion et l'injustice à leur égard par rapport aux autres corps du même secteur».