Lamamra inscrit son discours dans les défis que doit relever l'Afrique Le chef de la diplomatie algérienne inscrit son discours dans les défis que doit relever l'Afrique. Sa vision du développement écarte tout égocentrisme. Non seulement il est par monts et vaux, mais il est aussi sur tous les fronts. On connaissait le fin diplomate, la 70ème session de l'Assemblée générale des Nations unies nous l'a dévoilé sous une autre facette. Elle l'a élevé au rang de porte-voix des «sans voix». Lamamra inscrit son discours dans les défis que doit relever l'Afrique. Sa vision du développement écarte tout égocentrisme. L'Algérie a certes rempli son contrat vis-à-vis des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), mais la satisfaction ne peut être totale si d'autres pays du continent demeurent à la traîne souvent contre leur volonté. Ecoutons le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale. «Sous la conduite du Président Abdelaziz Bouteflika et en application de son programme, l'Algérie, dont les OMD constituent désormais des cadres de référence pour son développement national, a pu atteindre avant terme, la majorité de ces objectifs, notamment l'éradication de la pauvreté, l'accès à l'éducation, la réduction de la mortalité infantile et maternelle et la promotion d'un environnement durable», a déclaré Ramtane Lamamra dans son intervention au Sommet pour l'adoption de l'agenda de développement post-2015. «Grâce à la réalisation, avant terme du premier des OMD relatif à la réduction de la pauvreté, un fléau touchant directement à la dignité de la personne humaine, l'Algérie s'est vue distinguer en 2013 et en 2015 par l'Organisation des Nations unies pour l'Alimentation et l'Agriculture», a rappelé le chef de la diplomatie algérienne qui a souligné qu'en ce qui concerne l'éducation primaire pour tous «l'Algérie a atteint et même dépassé, déjà en 2011, la cible minimum avec un taux net de scolarisation de 98,16% des enfants âgés de six ans». Une dynamique que l'Algérie compte maintenir tout en souhaitant que l'Afrique ne soit pas tenue à la marge de ce processus qui la concerne au premier chef. «Il y a lieu de se féliciter que l'Afrique, qui a été reléguée à un rôle secondaire dans la préparation des OMD, a joué, cette fois-ci, un rôle actif et constructif», a souligné M.Lamamra, qui s'est «réjoui» de «l'approche participative et inclusive» adoptée par les Nations unies dans la conduite du processus de finalisation de l'Agenda Post-2015, offrant une «voix aux sans voix». Au fur et à mesure il imprime une dimension universelle à son discours. Il prend à témoin l'histoire. «L'histoire témoignera que, animés de la seule conscience collective d'un avenir commun, nous avons, un certain mois de septembre 2015, transcendé nos différences en adoptant un programme ambitieux qui permettra de léguer aux générations futures une planète saine et sûre au sein de laquelle vivront des peuples libres dans la dignité et la prospérité», a ajouté M.Lamamra dans son intervention à l'occasion du Sommet pour l'adoption de l'agenda de développement post-2015. Un pladoyer pour un monde libre et juste qui met en exergue la dimension humaniste du chef de la diplomatie algérienne. En plus d'avoir rendu compte du bilan de l'Algérie concernant les Objectifs du millénaire, Ramtane Lamamra a abordé les questions brûlantes de l'actualité internationale avec plusieurs de ses homologues. La crise syrienne, libyenne, celle des réfugiés...ainsi que la dégringolade des prix du baril de pétrole ont été au menu des entretiens. Lamamra est encore une fois au four et au moulin...