Le chef de sûreté de wilaya cible plus haut malgré la progression dans le traitement des affaires criminelles. Le taux des affaires traitées par les services de la police de la wilaya de Constantine, liées à diverses formes de criminalité, est passé de 38,02% en 2014 à 51,56% en 2015. Un saut considérable qui ne satisfait pas pour autant le chef de sûreté de la wilaya, Ouabri Abdel Karim, qui a déclaré hier, lors d'une conférence de presse pour rendre compte du bilan annuel des interventions et des activités de ses services: «Même avec cette progression dans la résolution de plusieurs affaires, notre objectif n'est pas encore atteint», ajoutant que «beaucoup de choses restent à revoir, exigeant plus d'efforts et de dévouement.» Cet officier supérieur qui a réussi quand bien même avec ses services à résoudre un taux important d'affaires, estime que «notre objectif est d'atteindre au moins les 65% dans le traitement des dossiers». Le chef de sûreté de la wilaya qui s'est exprimé devant une forte présence de journalistes, ne manquera pas de faire un exposé détaillé sur le bilan assurant que les quartiers les plus touchés par la criminalité sont pris en charge insistant sur la nouvelle ville Ali Mendjeli qui a été le théâtre l'année dernières de plusieurs affrontements entre gangs. Selon le conférencier, la situation a été redressée grâce à une stratégie de pointe qui a permis à la police de prendre les choses en main. Par la même occasion, le chef de sûreté de la wilaya confirme que «deux sûretés urbaines vont être mises en service au niveau de l'UV 8 et de l'UV 13». A cela s'ajoute l'installation, très prochainement, d'une unité spéciale au niveau de l'UV 5. Mais il n'y a pas que cela, puisqu'il est question aussi d'une compagnie d'intervention rapide (CIR) aussi bien à la nouvelle-ville Ali-Mendjeli, qu'à Constantine. Le chef de sûreté fait de la nouvelle-ville une priorité, du moment qu'il affirme aussi que d'autres sûretés vont être mises en service pour sécuriser cette zone dont la densité populaire est de plus en plus importante. Le conférencier citera aussi dans ses objectifs, Massinissa, Zouaghi, Sidi M'Cid et Belhadj, des cités qui exigent des couvertures sécuritaire plus denses et «c'est maintenant qu'il faut commencer à agir et ne pas attendre que l'irréparable soit commis». Pour lui il faut adopter un plan de prévention et d'anticipation pour éviter d'être dépassé. Pour en revenir aux chiffres, les services de la police ont au courant de l'année 2015 enregistré 6480 affaires dont 3341 ont été traitées. Le nombre des victimes a été évalué à 5876, alors que 4263 personnes ont été inculpées dont 850 ont été mises sous mandat de dépôt. Parmi les affaires traitées par la police, celles du trafic de drogue. Le bilan fait état de la saisie de 119 638 kg de kif et 82 de cocaïne, ainsi que 16181 unités de psychotropes. Les services de la police ont aussi traité des affaires de violences notamment contre les femmes, avec 348 victimes et c'est souvent le mari, le père ou le frère qui sont à l'origine de ces violences. D'autres affaires d'abus sexuel contre des mineures, viols et mauvais traitements ont été également prises en charge par la police.