Bordj Bou Arréridj veut être la Silicon Valley algérienne Il s'agit de maîtriser les procédés technologiques en vue d'optimiser la création de start-up dans le domaine des TIC. Prendre toutes les mesures nécessaires pour mettre en place un écosystème dans l'optique de garantir l'émergence d'un pôle pour la promotion du secteur économique et encourager la création de PME dans le domaine des TIC. Ce sont là les objectifs qui ont motivé la visite de la ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, Houda Imane Feraoun, dans la wilaya de Bordj Bou Arréridj, accompagnée du ministre de l'Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb, et du ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar. L'initiative de la ministre de la Poste et des TIC, se base essentiellement sur la création d'une technopole au service de l'industrie des TIC. Cette stratégie est centrée autour du Certic, le centre d'étude et de recherche des technologies de l'information et de la communication. Cette technopole sera le pivot d'une stratégie de développement. Elle sera enrichie par un incubateur d'entreprises innovantes et d'unités de recherche communes entre le Certic et les opérateurs et agences sous tutelle du Mptic. A cet effet, ses objectifs premiers sont de favoriser et fluidifier les échanges avec les universités et les entreprises. Il vise également à développer des expertises sur des produits, des équipements. A ce sujet, il s'agit de maîtriser les procédés technologiques en vue d'optimiser la création de start-up dans le domaine des TIC, sous la formule: un objet connecté, un service, une start-up. La collaboration entre les unités industrielles, les universités et le centre de recherche, permettra de lancer de nouvelles unités dans le secteur, mais surtout évaluer et anticiper sur les besoins des opérateurs. L'implantation du Certic sur deux sites de la zone industrielle de la ville de Bordj Bou Arréridj, n'est pas fortuite, et a fait l'objet de réflexion, profonde. Et pour cause, le premier site se trouve entouré d'entreprises activant dans le domaine des TIC, alors que le second qui abrite l'annexe se situe sur le campus de l'université El Bachir El Ibrahimi, à proximité des différents laboratoires, et du département d'informatique. Il est clair que ces choix géographiques ont été pris pour favoriser l'émergence de synergies qui feront intervenir les trois secteurs, à savoir, l'industrie, la recherche scientifique et les TIC. Et ce, dans l'ultime but de rendre le rôle des incubateurs, des plus importants pour la création de richesse et d'emplois «développer les services numériques et les mettre à portée des citoyens, nécessite la création de passerelles entre le secteur de l'industrie et de la recherche scientifique, pour relever les défis économiques actuels» indique la ministre. Dans ce sens, le complexe de production de panneaux photovoltaïques du groupe Condor a été l'un des points les plus importants de cette visite. En plus de la maîtrise de plusieurs filières, notamment l'électroménager et la téléphonie et high-techs, le groupe Condor se trouve en phase de lancer la réalisation d'un complexe Ntic pour la fabrication de câbles en fibre optique d'une capacité de 34.000 km/an, qui sera suivi par le lancement d'un cluster pour la création d'entreprises et de start-up. A ce sujet, le ministre de l'Industrie et des Mines M.Bouchouareb rassure en déclarant qu'un fonds d'amorçage pour les start-up sera bientôt créé. Il s'agit d'«adopter une démarche transversale, réunissant tous les partenariats autour de ces défis économiques, permettre aux start-up de naître, de se développer et de participer à optimiser cette synergie. A cet effet, la nouvelle loi des PME apportera en plus du fonds d'amorçage qui facilitera l'accès aux crédits pour les entreprises en gestation, du fait que les banques ne financent que les entreprises déjà sur le terrain, et finalement un fonds de garantie des sûretés réelles», déclare le ministre de l'Industrie et des Mines. Avant d'expliquer que le rôle des associations s'avère prépondérant, du fait qu'il est chargé de fournir l'espace à tous ces acteurs pour leur permettre de se rencontrer et travailler ensemble.