la peur et l'angoisse ont commencé après la campagne d'affichage menée par les services de l'ADE annonçant le début du rationnement en eau potable. Depuis quelques jours, c'est la psychose à Tizi Ouzou. La soif est le cauchemar qui hante désormais tous les foyers à travers les villes et les villages. En fait, la peur et l'angoisse ont commencé après la campagne d'affichage menée par les services de l'ADE annonçant le début du rationnement en eau potable. Le document précisait que le niveau du barrage a diminué de 50%. En fait, depuis l'annonce de cette mauvaise nouvelle, la psychose gagne du terrain parmi les populations. Parallèlement, des interrogations fusent de partout. Beaucoup de citoyens s'interrogent en effet sur l'objectif de cette campagne et ce qu'elle cache réellement. D'autres citoyens se posent des questions sur l'identité des personnes qui sont derrières puisque la nouvelle a été formellement démentie par le ministre des Ressources en eau lui-même. Le doute sur les objectifs inavoués de cette campagne apparaît également quand on sait que le barrage de Taksebt n'alimente pas uniquement la wilaya de Tizi Ouzou alors que seule celle-ci est touchée par cet alarmisme inutile. D'ailleurs, si rationnement de distribution il y a, ne serait-il pas du ressort du ministère d'abord? Hier à Tizi Ouzou, nous avons essayé de joindre cette société mais personne n'était là pour nous éclairer. D'ailleurs, le personnel était toujours en grève depuis maintenant plusieurs semaines. D'un autre côté, beaucoup estiment que cette campagne alarmiste et injustifiée ne concernant que la wilaya de Tizi Ouzou risque de provoquer des mouvements de colère parmi la population. Le barrage de Taksebt alimente d'autres wilayas mais les agences locales de l'ADE ne lancent pas de pareilles alertes. D'où justement les doutes qui planent sur les réels objectifs de cette campagne. Beaucoup estiment de leur côté que la pression sur l'eau va sans nul doute augmenter. C'est pourquoi les services de l'ADE de Tizi Ouzou anticipent pour justifier toute incompétence à gérer la situation. Hier donc, les discussions allaient bon train sur la place publique. Le démenti du ministre de l'Agriculture n'a pas encore produit son effet. Les populations s'inquiètent. Déjà lors des saisons estivales précédentes, cette société n'a pas su garantir l'eau à toute la population. Rien que l'été dernier, des centaines de localités ont dû recourir à la fermeture des mairies, des daïras, des routes et surtout des antennes de cette société pour faire entendre leur cri de soif.