Sept militaires ont été blessés hier dans une attaque à la bombe dans la province de Diyarbakir (sud-est) attribuée à la rébellion du parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), selon la presse locale. Des rebelles du PKK ont déclenché à distance une bombe placée sur une route au passage d'un véhicule blindé des forces armées blessant sept militaires dont un dans un état critique. Jeudi soir, des membres de la rébellion ont actionné une bombe dans un bâtiment de Nusaybin (sud-est) où des militaires menaient des recherches pour débusquer des rebelles. Un des militaires a été mortellement blessé dans l'effondrement qui s'en est suivi. Plus de 5000 rebelles ont été éliminés par les forces de sécurité dans les opérations lancées, depuis le 22 juillet dernier, en Turquie et dans les raids aériens ayant visé des positions du PKK dans le nord de l'Irak, selon un bilan de l'armée turque. Au moins 483 membres des forces de sécurité ont péri, en dix mois, dans les accrochages et attaques du PKK dont 296 soldats, 178 policiers et 9 gardiens de village et 2.859 agents de sécurité ont été blessés. Ankara avait initié en automne 2012 un processus de réconciliation avec le PKK pour mettre fin au conflit armé de trois décennies ayant fait plus de 40.000 tués. Mais deux ans et demi plus tard, ce processus a volé en éclats avec la reprise des attaques contre les forces de sécurité après l'attentat-suicide de Suruç, le 20 juillet 2015, qui avait fait 34 tués parmi des sympathisants