1100 emplois seront créés C'est une vraie usine qui voit le jour à Tiaret avec à terme une production annuelle de 100.000 unités pour trois lignes de montage. Mahieddine Tahkout est sur le point de réussir son pari! L'usine Huyndai de Tiaret devrait ouvrir le 1er novembre prochain, c'est en tout cas ce qu'annonce le journal électronique TSA. L'homme d'affaire algérien a réussi en quelques mois là où ses prédécesseurs ont échoué! C'est-à-dire construire une vraie usine de montage avec à terme une production annuelle de 100.000 unités, et surtout un taux d'intégration qui devrait atteindre les 40% à l'horizon 2020... Un véritable exploit! En effet, toujours selon la même source Tahkout ne va pas faire dans le détail. Il a mis sur la table plus de 450 millions de dollars d'investissement pour construire cette usine aux trois lignes de montage qui s'étalent sur 247.000 m2. Mieux encore, l'usine fabriquera 10 modèles qui répondent aux attentes de toutes les couches de la société. Grand i10, i20, i30, i40, Accent RB, Veloster, Elantra, Tucson, Santa Fe et deux utilitaires légers H1 et H100, seront donc «made in bladi». L'entreprise va démarrer 36.000 unités avant de monter en cadence d'année en année pour atteindre à l'horizon 2020 l'objectif des 100.000 unités. L'intégration se fera au même rythme avec 15% au bout de la 3e année d'exercice, avant de passer à 40% lors de la cinquième année. Cerise sur le gâteau, dès son démarrage, Tahkout Manufacturing company, créera 1100 postes d'emploi, dont 700 directs. Des chiffres qui seront appelés à augmenter au rythme de la production. Une bonne nouvelle qui vient répondre à ceux qui ne croient pas au futur de l'industrie automobile algérienne qui est en train de se mettre en place doucement, mais sûrement. C'est également une cinglante réponse aux lobbys qui ont tenté de nous «fourguer» la camelote européenne en faisant le forcing pour ré-instaurer l'importation des véhicules d'occasion. Une tentative d'assassinat contre cette industrie naissante qui aurait été rudement concurrencée sur son propre marché. Une concurrence déloyale et impossible à vaincre, compte tenu de la spécificité du marché et de l'abandon du soutien de l'Etat. Cela aurait été un lâchage en règle de l'industrie nationale de l'automobile qui, pourtant, commence à bourgeonner. Heureusement que les autorités n'ont pas cédé à la pression de ces cartels aux tentacules bien introduites à tous les niveaux de l'Etat, et qui ont tenté de faire passer cette réouverture comme une mesure populaire. Ils ont joué sur le populisme faisant croire aux citoyens qu'ils seraient les grands bénéficiaires de cette mesure. Or, au prix où la devise est au marché parallèle qui est la seule bourse des citoyens, il est mathématiquement et logiquement impossible que le citoyen tire un quelconque bénéfice du retour de ce qu'on appelle communément le moins de trois ans. Contrairement aux projets industriels en cours qui créeront non seulement de la richesse, mais aussi de l'emploi. L'achat de ces véhicules ne sera plus un fardeau pour notre économie, mais une bénédiction qui fera marcher la machine industrielle nationale. Les acheteurs auront un meilleur pouvoir d'achat, vu qu'ils pourront financer leurs véhicules avec des crédits à la consommation. Que demander de plus? Le choix et le volume des voitures «made in dz» sont certes pour le moment très limités mais avec l'usine Tahkout qui doit ouvrir dans un mois et les autres projets programmés... la demande locale sera incontestablement satisfaite. La voie est donc tracée pour ne rouler les prochaines années qu'en «djazaïri»...