Des kamikazes se sont fait exploser hier à Gaziantep (sud-est) au cours d'une opération antiterroriste contre une cellule dormante, dans laquelle trois policiers ont été tués, ont annoncé le gouverneur et des médias. Dans cette ville proche de la Syrie, les kamikazes, dont le nombre n'a pas été précisé, se sont fait sauter alors qu'ils étaient apparemment sur le point d'être arrêtés lors du raid des forces de sécurité turques, a indiqué l'agence pro-gouvernementale Anadolu. Celle-ci a ajouté, sans citer de source, que les kamikazes étaient probablement liés au groupe jihadiste Etat islamique (IE). Trois policiers ont été tués lors de l'opération, a indiqué le gouverneur de la province de Gaziantep, Ali Yerlikaya, cité par l'agence de presse. Huit personnes, dont quatre Syriens, ont été blessées, a ajouté le gouverneur, précisant que les autorités turques avaient appris qu'un «attentat-suicide» était en préparation à Gaziantep, ce qui avait permis la découverte de cette cellule dormante. Selon le gouverneur, l'attaque en préparation visait une association culturelle de la minorité alévie. Des témoins ont indiqué à la chaîne privée de télévision NTV avoir entendu des tirs dans le secteur essentiellement habité par des étudiants de l'université. De nombreuses ambulances ont été envoyées sur place. L'agence de presse Dogan a publié une vidéo montrant plusieurs suspects, les mains liées derrière le dos, être embarqués dans un véhicule de police. La police a également saisi des ordinateurs et des disques durs lors de ce raid. La Turquie est aux prises depuis plus d'un an avec une vague d'attentats imputés soit au groupe Etat islamique (EI) soit aux Kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan, le PKK.