L'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (Oiac), qui mène une enquête sur de telles attaques dans la ville syrienne d'Alep, a accepté mardi l'aide proposée par la Russie de fournir des éléments «pouvant être utiles» dans leur enquête. L'armée russe avait affirmé le 11 novembre avoir les preuves de l'utilisation d'armes chimiques par les rebelles des quartiers assiégés de l'est d'Alep, qui ont démenti un tel recours. Dans un communiqué, elle avait affirmé que ses experts avaient «trouvé des munitions d'artillerie non explosées appartenant aux terroristes, qui contiennent des substances toxiques». L'Oiac a expliqué mardi avoir «récemment reçu une offre des autorités russes de fournir des échantillons et d'autres matériels liés à une utilisation présumée de produits chimiques comme armes à Alep».«Ces échantillons et autres matériels pourraient être utiles dans la mission actuelle de l'Oiac de recoupement d'informations», a affirmé l'organisation dans un communiqué. Elle précise avoir «proposé» au ministère russe des Affaires étrangères, vu le conflit en cours à Alep, «de recevoir ces éléments à Damas ou à La Haye». «Actuellement, l'Oiac est dans l'attente d'une réponse», ajoute le communiqué. Une mission d'enquête conjointe (JIM), chargée de déterminer la responsabilité des attaques chimiques en Syrie, a été créée en août 2015 par l'ONU et l'Oiac, basée à La Haye. Son mandat vient d'être prolongé d'un an par le Conseil de sécurité de l'ONU.