Lutte antiterroriste, stabilité régionale, crise libyenne, Alger et Londres convergent leurs points de vue. La lutte antiterroriste est au coeur des concertations engagées entre Alger et Londres, lors de la 7ème session du dialogue bilatéral stratégique entre le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue arabe, Abdelkader Messahel et le Conseiller britannique à la sécurité nationale, Mark Lyall-Grant. Une réunion qui intervient dans un contexte politique mondial marqué par de nombreux conflits sécuritaires, notamment au Moyen-Orient et en Libye, et une menace mondiale terroriste grandissante. Les deux parties ont réaffirmé leur engagement dans la lutte contre le terrorisme, un phénomène transnational qui menace la stabilité et le développement des pays. De nombreux dossiers ont été évoqués lors de cette rencontre entre les responsables des deux pays, en relation avec la situation géopolitique, stratégique et sécuritaire de la rive sud de la Méditerranée, en particulier la question libyenne. «La réunion a été consacrée aux questions politiques et sécuritaires ainsi qu'aux échanges de vues sur les conflits qui menacent la paix et la sécurité dans notre région et en méditerranée, notamment la situation prévalant en Libye et au Sahel», a indiqué Abdelkader Messahel.Une réunion très utile, selon les responsables des deux pays qui ont passé en revue la coopération sécuritaire dans le domaine de la lutte antiterroriste et les moyens d'action à mettre en place dans le cadre international pour la lutte contre ce phénomène. Selon, M. Messahel, cette réunion a permis d'échanger «les analyses et les points de vue des deux parties sur les différents dossiers à l'ordre du jour, notamment la lutte antiterroriste et la déradicalisation, en mettant l'accent sur le rôle de la démocratie en Algérie comme facteur essentiel de lutte contre le phénomène de radicalisation en tant qu'expérience réussie». Pour ce qui est du dossier libyen, Alger et Londres ont réaffirmé l'impératif de soutenir l'unité, la sécurité, la stabilité et la souveraineté de la Libye, d'une part, et réitéré leur appel à un dialogue global entre les parties libyennes pour conforter l'accord politique signé le 17 décembre 2015, tout en convergeant sur la nécessité de la non-ingérence étrangère dans les questions internes de la Libye. a souligné qu'il était question de faire converger tous les points de vue afin de progresser ensemble vers une solution politique dans ce pays, une position prônée par l'Algérie depuis le début de l'intervention occidentale dans la région. L'expérience algérienne dans la lutte anti-terroriste et son rôle dans la stabilité régionale a renforcé la position de l'Algérie sur le plan international. Le gouvernement britannique avait souligné, en différentes occasions, le rôle important de l'Algérie, dans la stabilité de la région. Limitée pendant longtemps à la coopération énergétique, la relation entre Alger et Londres s'est diversifiée la dernière décennie et le dialogue politique et sécuritaire entre les deux parties a été instauré en tant que mécanisme de consultation bilatérale sur les questions faisant partie du partenariat stratégique, notamment de sécurité régionale.