Le présent quinquennat est celui de tous les challenges dont celui de construire un million de logements. Le secteur du bois est justement là pour accompagner ce gigantesque chantier, dont une partie sera justement faite de chalets en bois. C'est ce qui ressort du Salon international de l'industrie du bois et dérivés qui se tient présentement à la Safex (Société des foires et expositions) aux Pins Maritimes d'Alger, que le ministre de l'Industrie, M.El Hachemi Djaâboub, a inauguré hier. Organisé par une agence de communication Capedes, et placé sous le patronage du ministère de l'Industrie, cette première manifestation du genre en Algérie voit la participation de nombreux exposants nationaux et étrangers, venus notamment de Tunisie, du Bangladesh, d'Italie, de France, d'Allemagne, de Finlande et d'Australie. Le salon qui englobe différentes branches d'activités liées à ce matériau noble (liège, menuiserie générale, ébénisterie et transformation du bois et dérivés), constitue ainsi une ligne de partenariat formidable, vu qu'il offre un cadre de rencontres pour tous les intervenants dans la filière bois, et aux exposants une occasion unique de réaliser leur campagne de promotion. Excellemment représenté à l'occasion de ce salon, le puissant groupe bois ou Wood Manufacturing, fort de 35 filiales, se veut leader du secteur à l'échelle du pays. M.Lekal Badredine, l'un de ses cadres dirigeants, souligne l'importance de ce secteur dans le tissu économique national ; notamment sa capacité à employer potentiellement quelque 500.000 personnes pour peu que les pouvoirs publics consentent à accompagner l'effort de formation en direction du personnel qui y est employé. Bien que l'enjeu actuel soit encore celui de «maintenir les effectifs déjà en place», la filière bois emploie aujourd'hui plus de 7000 personnes. Il faut dire que cette dernière s'est particulièrement manifestée lors du douloureux séisme de Boumerdès, puisqu'elle a participé à l'oeuvre de reconstruction de 18.000 chalets; c'est dire la capacité de mobilisation du secteur. La filière bois, dont Wood manufacturing se dit désormais prête à participer à l'effort de construction à hauteur de 200.000 voire 300.000 logements (en bois) bien que l'appel lancinant des professionnels du bois soit celui de toujours former et de recycler le personnel. «Améliorer le produit national est la clé pour rivaliser avec le produit étranger!» clame-t-on. L'autre réalité à laquelle fait face la filière bois est celle de la mise à niveau de ses sociétés; une mise à niveau qui a la particularité, ici, de préserver l'emploi dans un secteur en plein essor, plus que jamais soutenu par de gigantesques chantiers. Si la partie algérienne importe encore pour quelque «300 millions de dollars de bois» l'on se dit cependant optimistes et capables d'assurer une production en qualité et en quantité, sachant que nos forêts ne sont encore exploitées qu'à 15% de leurs capacités (liège), ce qui est loin de fournir toute la matière première nécessaire à cette industrie. Les participants, confortés par une organisation parfaite du salon, se montrent confiants quant à la chance de voir leur participation couronnée par des contrats de partenariat ou de représentation. Parmi ces sociétés, citons la société Wood Stock (une entreprise franco-marocaine) qui tente de découvrir un nouveau marché en pleine expansion, et proposer ses produits ou avoir des partenaires algériens ou encore la compagnie allemande Pinus dont le dirigeant Thomas Magsen, «espère trouver des distributeurs à son bois massif traité qui provient de Finlande et de Suède.» Quant à la société algérienne Mobiline, représentée par M.Louadah, l'on estime qu'il est temps de concurrencer le béton, de plus en plus envahissant.